Covid-19: voici comment les riches violent l'état d'urgence sanitaire pour festoyer

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Revue de presseKiosque360. Fêtes entres amis, fiançailles, mariages… En période d'état d'urgence sanitaire, c’est normalement interdit pas la loi, mais certaines personnes, surtout dans les milieux aisés, ont décidé de passer outre. Florilège.

Le 02/10/2020 à 21h41

Dès la déclaration de l'état d'urgence sanitaire, les autorités ont été très claires: point de rassemblements. Ni les baptêmes, encore moins les mariages et les funérailles ne sont autorisés. Bref, tous les rassemblements quels qu'ils soient restent formellement interdits, jusqu'à nouvel ordre. Mais certaines personnes et familles, surtout dans les milieux aisés, ont décidé de passer outre ces mesures de sécurité imposées par la loi. Mal leur en a pris. Le quotidien Al Akhbar publie un florilège de leurs déboires avec les autorités dans son édition du 2 et 4 octobre.

Ainsi, lorsqu'un richissime homme d'affaires connu dans le négoce du thé et un promoteur immobilier ont décidé d'unir leurs deux familles, célébrant –ils ont tenu à le faire- le mariage de leurs enfants, ils ne savaient pas qu'un coup de fil d'un simple gardien de nuit allait leur gâcher la fête. Remarquant qu'un nombre inhabituel de voitures affluaient devant une villa du coin, à Bouskoura, le vigile n'a pas hésité à appeler la police. Pourtant, rien ne laissait penser qu’une fête de mariage se déroulait. En réalité, les concernés ont reconnu qu'il s'agissait juste de fiançailles. Il n'en reste pas moins que c'était un rassemblement, donc interdit.

A Bouznika, un couple de riche a décidé de fêter l'acquisition d'une nouvelle et somptueuse villa récemment achetée et richement décorée. L'épouse a invité ses amies qui ont répondu à l'invitation aux bras de leurs maris. Une cinquantaine de personnes étaient présentes et après la traditionnelle visite des lieux et au moment de se mettre à table, l'une des invitées a été prise d'une crise de toux. Des symptômes qui trahissaient généralement une infection à la Covid-19. Ce fut le cas. Dix autres invitées ont été infectées, en plus du personnel et des chauffeurs qui étaient au service de tout ce beau monde.

A Meknès cette fois, les invités à un mariage organisé dans la villa d'un riche banquier ont fini dans les locaux du commissariat sans même avoir commencé la fête. Alertées, les forces de l'ordre ont débarqué rapidement et ont pu embarquer une quarantaine de personnes, dont les deux fiancés, les membres du groupe musical et les invités. La police est arrivée juste avant le début de la fête, évitant ainsi le pire.

Un scénario similaire s'est déroulé à Tanger. C'était dans une salle des fêtes du quartier Souriyine. Là encore, la police a débarqué juste avant le début de la fête. Les principaux concernés ont soutenu plus tard qu'ils étaient là pour négocier avec le propriétaire de la salle des fêtes et les membres du groupe musical et que la fête allait être organisée plus tard.

A Kénitra cette fois, dans la commune balnéaire de Mehdia, ce sont une quinzaine de personnes des deux sexes qui ont décidé de «se poser» dans une villa. Et ils n’y sont pas allés en douceur. C'est en effet le tapage, à cause de la musique qui était mise à fond, qui a poussé les voisins à alerter les autorités. Celles-ci se sont présentées sur les lieux et ont embarqué tout le monde. Au bout de 8 heures d'interrogatoire, ils ont finalement été relaxés.

En fin, dans le Maroc profond, dans la région d'Azrou, le gérant d'un hôtel a été trahi par des clients un peu trop tapageurs. Cela s'est passé à Ain Louh. Le gérant de l'établissement avait l'habitude, même sous l'état d'urgence sanitaire, d'organiser des fêtes discrètes. Cette fois, ses clients ont un peu trop forcé sur la bouteille. Résultat des courses, 7 personnes, dont des femmes, embarquées au poste. Le gérant de l'hôtel a été lui aussi arrêté.

Par Amyne Asmlal
Le 02/10/2020 à 21h41