Criminalité: Casablanca, une semaine en enfer

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Revue de presseKiosque360. La ville de Casablanca a connu une série de crimes pendant la semaine écoulée. Les images et les vidéos de ces crimes ont vite fait le tour des réseaux sociaux.

Le 15/09/2019 à 20h14

La fréquence des crimes dans la capitale économique et, surtout, leur atrocité, inquiètent ses habitants. Lors de la semaine écoulée, il ne s’est pas passé un jour sans que les Casablancais n’apprennent la survenance d’un crime ou ne visionnent des scènes de violence qui ont eu lieu dans la ville sur les réseaux sociaux. Il s’agit de crimes de plus en plus violents et atroces. Aussi, le débat est-il de nouveau ouvert sur l’état de la sécurité dans la ville et la nécessité pour les autorités compétentes de redoubler d’efforts et surtout de réviser les lois pénales pour une plus grande répression de la criminalité, commente le quotidien Assabah dans un dossier consacré à la question, publié dans son édition du lundi 16 septembre.

Pour illustrer cette recrudescence de la criminalité dans la ville, le quotidien a fait le tour des crimes perpétrés au courant de la semaine écoulée. Celui qui a le plus horrifié les habitants et vite fait le tour des réseaux sociaux concerne une jeune femme trouvée morte, le corps mutilé et incinéré, dans un sac de plastique trouvé dans un quartier populaire de la ville, à Hay El Farah plus précisément. Le crime a mis en branle les services de police de la ville. On apprendra plus tard que le présumé auteur de ce crime perpétré le 2 septembre a été arrêté. Il s’agit d’un homme de 47 ans aux multiples antécédents judiciaires.

Un peu plus loin, mais également dans un quartier populaire, Moulay Rachid cette fois, un jeune homme a été victime d’un vol avec agression. Il a été attaqué par deux malfrats qui l’ont agressé avec une arme blanche et l’on amputé d’une oreille. Là encore, les images du crime ont vite fait le tour des réseaux sociaux. Les services de police ont, dans ce cas aussi, mobilisé tous les moyens mis à leur disposition pour arrêter les auteurs du crime. Leurs efforts ont vite fini par payer. En à peine 24 heures, l’un des deux auteurs du crime a, en effet, été interpellé à Casablanca. Son complice a été arrêté plus tard à Tanger.

La même semaine, les habitants de Hay Mohammedia se sont réveillés sur les échos d’un crime atroce. Une femme avait été tuée par son beau-fils. Le jeune homme, chauffeur de taxi de son état, avait en effet assené plusieurs coups de couteau mortels à sa marâtre, au cou et à hauteur de la poitrine. Le mobile du crime n’est autre qu’une affaire d’héritage, a pu apprendre le quotidien. Non loin, à Sidi Moumen, dans un bidonville cette fois, une rixe entre deux jeunes hommes s’est terminée par un meurtre. Les deux hommes étaient pourtant amis, mais un différend né entre les deux a vite viré en accrochage, puis l’un d’eux a assené un coup mortel à l’autre. La victime a bien pu être transportée à l’hôpital après l’intervention rapide de la police, mais elle a fini par rendre l’âme.

Sebata, un autre quartier populaire, a été à son tour le théâtre d’un crime violent. La scène s’est déroulée dans un café. Les images diffusées sur les réseaux sociaux mettent en scène un quinquagénaire qui s’est levé de sa table et s’est rapproché doucement d’un autre client attablé plus loin pour l’attaquer avec un couteau, lui assenant un coup sur le visage et plusieurs autres sur la main. L’auteur du crime a été arrêté plus tard à Berrachid. Il a avoué avoir agit ainsi par vengeance. La victime l’aurait humilié, lui adressant des propos méprisants, parce qu’il faisait la manche devant le même café.

Durant la même semaine, dans la préfecture d’El Fida-Mers Sultan, un jeune homme de 36 ans a agressé sauvagement son ancienne épouse. Le crime a eu lieu le 8 septembre. L’auteur du crime a agressé sa victime à l’aide d'une arme blanche, en raison de différends familiaux et d'un échange d’accusations entre les deux parties. Le mis en cause a pris la fuite, mais il a fini par être arrêté à Sidi Rahhal, près de Casablanca.

Pour finir, la série de crimes rapportée par le journal et qui a fait le tour des réseaux sociaux, se termine par un meurtre perpétré à Lissasfa, au sud de la ville. Un jeune homme, d'à peine plus de vingt ans, a été retrouvé baignant dans son sang, la tête fracassée avec une pierre. Le défunt, père de trois enfants, travaillait comme gardien de nuit dans une société. Son assassin a été retrouvé, lui aussi, inconscient non loin de son corps. L’assaillant a été attaqué à son tour par les camarades de la victime. Il a été transporté à l’hôpital où il a succombé à ses blessures.

Par Amyne Asmlal
Le 15/09/2019 à 20h14