Espagne: branle-bas de combat à Algésiras à cause du savon… «beldi»

DR

Revue de presseKiosque360. Deux immigrés marocains qui transitaient par Algésiras, mardi, en provenance du bled ont mis en alerte la Guardia civil espagnole à cause d’un produit détecté par des chiens policiers. Tout ça, pour découvrir finalement qu’il ne s’agissait que de savon noir.

Le 17/11/2017 à 00h16

Deux Marocains résidant à l’étranger viennent d’avoir la peur de leur vie, quand ils ont été subitement mis en joue par les pistolets et mitrailleuses de policiers espagnols, qui leur ont nerveusement ordonné de s'étendre à terre, à plat ventre et mains sur la nuque.

D’après les faits rapportés par le quotidien Assabah du vendredi 17 novembre, c’est mardi dernier, lors de l’arrivée des deux MRE au port d’Algésiras, en provenance de Tanger, que leur véhicule a été soumis à un contrôle de routine par la police, à l’aide de chiens renifleurs.

Or, les molosses ont immédiatement réagi en fuyant le véhicule, laissant entendre qu’il transportait des explosifs ou autres produits dangereux prohibés. Les policiers locaux ont alors pointé leurs armes sur les deux immigrés à la fois surpris et terrifiés. Le port d’Algésiras a été momentanément fermé au trafic et un hélicoptère de la Guardia civil, avec à son bord des tireurs d’élite, est venu tournoyer au-dessus des lieux. Tous les usagers et badauds présents sur les lieux, mais à distance, ont immédiatement conclu à un attentat terroriste déjoué.

C’est l’arrivée d’un expert en explosifs, à bord d’un hélicoptère, qui apportera un happy-end à ce branle-bas de combat. En ouvrant la mallette arrière de la voiture des deux MRE, dont l’un est originaire de Kénitra et l’autre de Larache, l’expert a découvert deux caissons de 5 kg contenant chacun du «saboun beldi» (du savon noir)!

Innocentés, les deux «terroristes présumés» ont finalement reçu les excuses tant des autorités portuaires que de la police, avant de continuer leur bonhomme de chemin en poussant, on l’imagine, un grand ouf de soulagement.

Par Mohammed Ould Boah
Le 17/11/2017 à 00h16