Essaouira: le fqih qui aimait les orgies

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Revue de presseKiosque360. Un charlatan, condamné dernièrement par le tribunal d’Essaouira à 9 mois de prison ferme, obligeait ses clientes à partager sa couche pour, soi-disant, satisfaire les esprits qui le hantaient. Et ses «locataires», pour le moins excentriques, allaient jusqu'à exiger des orgies.

Le 24/12/2015 à 00h13

Le tribunal de première instance d’Essaouira a récemment condamné un «fqih» à une peine de 9 mois de prison ferme assortie d’une amende de 1000 DH pour charlatanisme, adultère et débauche, alors que l’une de ses clientes a écopé de 6 mois de prison assortis d’une amende de 1000 DH pour débauche, rapporte Assabah dans son édition datée de ce jeudi 24 décembre.

Selon les sources d’Assabah, le charlatan, qui s’était fait, au fil du temps, une réputation de guérisseur, profitait de l’ignorance de ses victimes, pour la plupart des filles ayant dépassé l’âge d’être mariées et rêvant du jour où le prince charmant viendrait enfin frapper à leur porte ou, encore, des femmes nourrissant un désir inassouvi de maternité. De ces femmes désespérées et vulnérables, le charlatan exigeait des rapports sexuels en guise d’offrande aux esprits qui le hantaient. Et les «jnoun» qui l'habitaient, plutôt voyeurs et portés sur les bacchanales, exigeaient même parfois des parties à plusieurs, selon le quotidien.

Les orgies du charlatan, devenues, par le bouche à oreille, un véritable secret de polichinelle, ont fini par susciter l’intérêt de la police judiciaire. Sur ordre du Parquet, une descente a été effectuée à son domicile, dans le quartier dit Borj El-Baroud, où il a été pris en pleins ébats sexuels avec une cliente, précise Assabah.

Pour justifier son goût pour les plaisirs charnels, le charlatan a prétendu que le rapport sexuel était un rituel exigé par les esprits pour débarrasser ses clientes du mauvais sort qui les poursuivait. Une condition que d'aucunes acceptaient sans rechigner.

Par Zineb El Ouilani
Le 24/12/2015 à 00h13