Le violeur d’une fillette de 3 ans condamné à seulement 2 mois de prison

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Revue de presseKiosque360. Après une enquête de police et alors que Le viol avait été confirmé par un hôpital et un médecin légiste, l’accusé du viol d’une fillette de 2 ans s’apprête à repasser devant la justice après avoir écopé d'à peine 2 mois de prison. La famille de la fillette craint qu’il ne soit relâché.

Le 08/10/2015 à 00h08

Une fillette de trois ans violée par un quinquagénaire, père de trois enfants. Telle est la triste affaire sur laquelle se penche Al Ahdath Al Maghribia, dans son numéro du jeudi 8 octobre. Tout a commencé en juillet 2015, à l’approche de la fête du Trône. La petite fille jouait avec sa sœur, âgée d’une année, et sa cousine de sept ans, devant leur maison du quartier Oulfa, avant de disparaître. Une disparition qui n’aura duré que quelques minutes mais la marquera à vie. La petite victime est en effet réapparue le visage criblé de bleus. Inquiète, sa tante a d’abord cru à un accident. La fillette lui a alors confié qu’elle était allée jouer avec son «tonton», le gérant du magasin de couture du coin, un homme âgé de 55 ans. Epuisée, la petite fille a cependant fini par s’endormir sans en dire plus.

«Plus tard, en changeant ses couches, sa mère découvrira d’autres tâches bleues sur ses cuisses, puis du sang dans la couche usée», rapporte le journal. Elle demandera donc plus d’explications à sa petite fille qui n’épargnera alors aucun détail.Très vite, la mère comprendra que sa fille avait été violée. Elle l’accompagnera alors à l’hôpital de Hay Hassani puis à la polyclinique de la CNSS qui, tous deux, refuseront l’admission de la victime. Finalement, c’est l’hôpital pour enfants Abderrahim Harouchi, rattaché au Centre hospitalier urbain Ibn Rochd, qui confirmera l’agression. L’ensemble de l’équipe médicale sera catégorique: il s’agissait bien d’un viol.

«L’hôpital a alors immédiatement rédigé trois lettres. La première au médecin légiste, la deuxième pour l’assistance sociale et la troisième à l’attention d’un psychologue», rapporte le journal qui précise que la famille de la petite fille a alors fait appel à la police.

Après l’enquête policière et les résultats de la médecine légale, l’agresseur a été déféré devant le procureur du Roi et présenté devant le tribunal qui ne le condamnera qu’à deux mois de prison. «Une deuxième séance est prévue pour le 13 de ce mois. Mais la famille de la victime craint que le violeur ne soit relâché, d’autant qu’elle n’a pas mandaté d’avocat, par manque de moyens financiers», souligne le quotidien.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 08/10/2015 à 00h08