Sefrou. Une commission locale mixte interdit les inhumations dans des tombes non-creusées

Des tombes, en dur et en surface, font polémique à Sefrou.

Des tombes, en dur et en surface, font polémique à Sefrou. . DR

Suite à la polémique créée par l’apparition de tombes construites sur le sol du cimetière de Tarsha, à Sefrou, un comité regroupant diverses autorités locales a décidé de suspendre la construction de ces tombes, après avoir inspecté ce cimetière.

Le 06/10/2020 à 08h02

Un comité, composé de différebnts agents d'autorités de la ville de Sefrou, a décidé de suspendre la construction de tombes en surface dans le cimetière de Tarsha, dans le quartier de Boudarham, et d'interdire l'inhumation de corps dans ces tombes, jusqu'à ce que l'avis du conseil scientifique local sur cette question soit remis aux autorités.

Composé du pacha de Sefrou, du caïd de l'annexe administrative du quartier Habbouna, d'un élu communal, d'un membre du conseil local des Oulémas, d'un responsable du Bureau municipal d'hygiène (BMH) et du responsable de la morgue communale, ce comité s’est rendu dans ce cimetière pour examiner ces tombes qui ont fait l'objet d'une polémique. 

Selon nos sources, lors de cette visite, les membres du comité ont relevé que 114 tombes avaient été construites en surface, et que 29 d’entres elles avaient reçu une dépouille, non-enterrée, par conséquent. Les membres de ce comité ont également indiqué que des odeurs nauséabondes émanaient de ces tombes.

Selon des sources contactées par Le360, suite à cette visite de terrain, les membres de ce comité ont décidé d'interrompre la construction de ces tombes et d'y interdire désormais l'inhumation de cadavres, jusqu'à ce que conseil scientifique local se prononce sur la question.

La construction de cimetières hors sol pour enterrer les morts dans le cimetière de Tarsha, situé dans le quartier Boudarham de Sefrou, a entraîné une vague de mécontentement généralisé parmi les habitants. Des élus ont exhorté certains d'entre eux à alerter les autorités, pour mettre fin à cette «catastrophe», selon le terme qu'ils ont employé.

Par Ahmed Echakoury
Le 06/10/2020 à 08h02