Six Marocaines séquestrées dans un pays du Golfe

DR

Revue de presseKiosque360. Six ressortissantes marocaines sont retenues depuis quelques jours dans un centre d’accueil, dans un pays du Golfe. Elles avaient quitté le Maroc avec des contrats de femmes de ménage pour être finalement maltraitées et vendues.

Le 22/09/2015 à 08h24

Un drame que celui de certaines Marocaines qui partent vers les pays du Golfe à la recherche d’un emploi. Cette fois, c’est Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 22 septembre, qui évoque le calvaire de six femmes. Six femmes qui ont quitté le Maroc pour aller travailler dans une famille qui leur a débrouillé des visas d’une durée de trois mois. Le journal ne précise pas le pays de destination mais explique, sur la base de documents qu’il détient, que les six malheureuses femmes ont été maltraitées durant la période passée chez leur patronne, une certaine R.A.M. Cette dernière, qui gardait leurs documents et titres de voyage en tant que «kafil» (personne qui se porte garante d’un travailleur immigré dans le Golfe), a décidé de carrément «vendre» ses employées à d’autres personnes qui les ont fait travailler dans des conditions inhumaines. Insultes, menaces et, pour couronner le tout, privation de tout contact avec leurs familles. Le fils de l’une des victimes a d'ailleurs rapporté à Al Akhbar l’histoire de sa mère, une femme d’une cinquantaine d’années, originaire de Benslimane, partie le 14 novembre dernier pour ce pays du Golfe.

Un cri de détresseLasses des mauvais traitements infligés par leurs nouveaux employeurs, les six Marocaines ont fini par fuir et demander l’intervention du consulat du Maroc dans le pays en question. Mais, au lieu d’une solution qui mettrait fin à leur calvaire, c’est la police qui s’est pointée au consulat du royaume pour emmener les six ressortissantes marocaines dans un centre d’accueil dédié à la protection des domestiques.

Ce n’est pas la première fois que de telles mésaventures sont relatées par la presse. Dans d’autres affaires, plus sordides, des Marocaines parties dans des pays du Golfe se sont retrouvées réduites à l’état d’esclaves sexuelles, sans possibilité de fausser compagnie à leurs bourreaux. La meilleure solution reste toujours d’éviter ces destinations ou de réfléchir mille fois avant d'effectuer ce saut dans l’inconnu. 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 22/09/2015 à 08h24