Télétravail: la santé psychique des fonctionnaires s’est significativement dégradée au Maroc, démontre une étude

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Le ministère de l'Economie et des Finances vient de publier les résultats d'un sondage mené avec la Banque mondiale auprès de 3.325 fonctionnaires. L'objectif est de connaître l'impact du Covid-19 sur la vie des employés du secteur public.

Le 24/12/2020 à 08h31

Un total de 3.325 fonctionnaires de l'administration publique marocaine ont participé à un sondage dont l'objectif est de mesurer de manière concrète l'impact de la crise du Covid-19 sur leur rendement et leurs capacités organisationnelles nécessaires aux prestations de services qu'ils effectuent. 

L’enquête a été menée conjointement par le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration et la Banque mondiale auprès de 35 départements ministériels dans les 12 régions du Maroc.

42% des répondants estiment que leur santé psychique s’est détériorée depuis le début de la pandémie, alors que 33% estiment que c’est surtout leur santé physique qui s’est détériorée.

L’enquête s’est intéressée en grande partie à la productivité des fonctionnaires qui se sont retrouvés en télétravail, et à leur réaction à leur retour au travail en présentiel.

56% du panel interrogé a estimé que l’expérience du télétravail a été positive, les deux principaux avantages étant un gain de temps, étant épargnés des déplacements, et une plus grande flexibilité.

Par ailleurs, une grande majorité des fonctionnaires interrogés estiment avoir rencontré des difficultés pour mener à bien leurs activités professionnelles durant la pandémie.

La contrainte principale pour assurer un télétravail efficace a été leur incapacité d’effectuer certaines tâches en dehors du bureau (43%), suivie des exigences de confidentialité et de sécurité des données (18%).

Les résultats de l’enquête relèvent également que les trois principales contraintes du télétravail durant la pandémie sont le manque de ressources et équipements, le problème de conciliation du télétravail et des tâches ménagères (43%) et le non-respect des horaires du travail (39%).

A la fin du confinement et au moment de reprendre leur travail en présentiel, la majorité des répondants disent avoir appréhendé le retour à leur bureau, dans le contexte de la crise sanitaire, même s’ils estiment que leur hiérarchie a pris les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité.

58% des fonctionnaires se sont dits préoccupés par leurs risques pour leur santé que représente le retour au travail en présentiel et 24% par les dispositions relatives à la garde des enfants.

  • morocco_covid_survey_fr_vf.pdf
Par Qods Chabaa
Le 24/12/2020 à 08h31