Vaccin anti-Covid-19: voici ce qui a été reproché à des cadres de l'Intérieur à Taza

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Revue de presseKiosque360. Depuis la découverte d’un cas de fraude aux vaccins à Taza, les responsables de la campagne de vaccination au niveau local sont sur les nerfs. Une enquête a été lancée et elle pourrait bien emporter plusieurs responsables locaux.

Le 31/01/2021 à 21h33

C’est le branle-bas de combat au siège de la province de Taza. La ville a connu, en effet, le premier cas de fraude aux vaccins. Des personnes non éligibles à la première tranche se sont fait injecter le vaccin indûment. Deux fonctionnaires de l’autorité locale ont été suspendus. Et ce n'est qu'une première décision en attendant les résultats de l’enquête en cours. Pour le moment, il s’agit d’un adjoint du caïd (khlifa) et d’un auxiliaire de l’autorité (moqqadem). Les deux responsables risquent gros. D’autres responsables, plus haut placés, pourraient bien y passer, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du lundi 1er février.

Dans cette affaire, le ministère de l’Intérieur se montre intransigeant. Aucun écart de conduite ne sera toléré durant cette campagne de vaccination. Et il est fort probable que l’onde de choc atteigne également d’autres responsables locaux qui ne relèvent pas forcément des services du ministère de l’Intérieur. Pour le moment, note le quotidien, les investigations menées par des services spécialisés de la DGSN se poursuivent. En parallèle, une enquête administrative a également été lancée pour déterminer les responsabilités de chacune des parties impliquées dans la campagne de vaccination dans cette affaire. Des sanctions seront prises par les autorités concernées, dès réception du rapport de cette enquête, précise Al Massae.

Samedi, rappelle le quotidien, le ministère de l’Intérieur avait annoncé dans un communiqué que 8 personnes non prioritaires avaient bénéficié de la première dose du vaccin contre la Covid-19 au centre de vaccination Anoual de Taza. Et ce, bien que ces personnes ne remplissent pas les conditions spécifiant les catégories ciblées par la première phase de l'opération nationale de vaccination. Suite à cet incident, poursuit le quotidien, reprenant ce communiqué, un adjoint du caïd en charge de la deuxième annexe administrative à Taza, et un auxiliaire d’autorité ont été suspendus de leurs fonctions.

Par ailleurs, ajoute Al Massae, il a été décidé de mettre fin à la mission des personnes chargées de l'enregistrement et du contrôle des catégories ciblées par l'opération de vaccination au centre Anoual. Le ministère de l’Intérieur a souligné qu’une enquête avait été ouverte pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire et déterminer ses conséquences juridiques.

Le quotidien rappelle, de même, que seules les personnes âgées de plus de 75 ans peuvent bénéficier du vaccin lors de la première tranche aux côtés des frontliner. Font partie notamment de cette dernière catégorie, les fonctionnaires du ministère de la Santé (40 ans et plus) et des services de sécurité (45 ans et plus), les membres des FAR et des forces auxiliaires et les enseignants.

Par Amyne Asmlal
Le 31/01/2021 à 21h33