Vidéo. Casablanca: les bouchers des abattoirs de Hay Mohammadi aux prises avec les effets de la crise sanitaire

Le360

Le 22/11/2020 à 17h02

VidéoMéchouis, abats grillés... Les noctambules casablancais connaissent bien les abattoirs de Hay Mohammadi, mais ce n'est plus comme avant. La viande y est bien exposée, mais trouve rarement preneur. Et les bouchers ont été acculés à licencier plusieurs de leurs employés.

Malgré leur réouverture, après la levée partielle des mesures restrictives dues à la propagation du virus, les abattoirs de Hay Mohammadi à Casablanca ont bien du mal à trouver des clients amateurs de grillades. La raison en est simple: ils sont contraints de fermer à 20 heures, ce qui n’arrange pas leurs affaires, alors que leur clientèle habituelle est constituée de noctambules, qui sortis des bars ou des discothèques de Casa, y affluent pour cuver l'alcool ingurgité.

Les bouchers ont donc été obligés de licencier un grand nombre de leurs employés, comme le confirme devant Le360, ce gérant d’un de ces bouis-bouis. «On nous a imposé de fermer à 20 heures. Or, normalement, c’est à partir de cette heure-là, et au-delà, que notre commerce bat son plein». Et de reconnaître que sur les 12 employés qu’il avait engagés, il a dû en licencier 9. 

Sur les étals, pièces de viande, méchoui et autres têtes de mouton sont exposés. Mais les fumées qui s'échappent de la viande grillée, repérables de loin, a fortement diminué. De même que le fumet que dégageaient ces pièces de viande grillées au charbon a fortement diminué. 

D’autres gérants et propriétaires de bouis-bouis de ces abattoirs de la proche banlieue casablancaise expliquent vivre situation très difficile. Certains d’entre eux demandent que le délai de fermeture puisse au moins être repoussé à 22 heures.

D’autres, résignés, croisent les doigts en espérant que les vaccinations anti-Covid-19 vont bientôt commencer. 

Par Hafida Ouajmane et Saad Aouidy
Le 22/11/2020 à 17h02