Vidéo. Tafraout: les scorpions et les serpents font des ravages

le360

Le 28/07/2018 à 18h01

VidéoLes scorpions et les serpents tuent toujours au Maroc. Les piqûres des premiers et les morsures des seconds font de nombreuses victimes, particulièrement lors des mois d’été. Tafraout, petite ville située à 180 Km d’Agadir, connaît un nombre important de victimes de ces reptiles. Témoignages.

«J’ai été mordue par un serpent dans notre jardin vers 10h00 du matin. Les gens se sont rassemblés autour de moi, et chacun suggérait un remède pour me soigner. Finalement, je suis dirigée vers le centre hospitalier de la ville. Je hurlais de douleur, et j’ai vu la désolation dans les visages des médecins et infirmiers n’ayant rien pu faire pour m’aider puisque n’ayant pas les moyens pour ce faire. Je m’en suis sortie par la grâce de Dieu. Mais mon beau-frère, lui, s’est vu amputer une jambe à cause d’une morsure de serpent», témoigne devant la caméra de le360 Khadija, une habitante de Tafraout.

Ce témoignage renseigne sur l’absence de remède contre les morsures de serpents et piqûres de scorpions dans les petites villes. Un état de fait que confirme Mustapha: «Un proche a été mordu par un scorpion. Parti à l’hôpital, ils lui ont mis de l’alcool sur la plaie. C’est tout ce qu’ils avaient comme médicament».

Interrogé sur cet état de fait, Abderrahman Hajji, premier vice-président de la commune d’Ameln, affirme que les communes de Tafraout reçoivent des dotations de la part du ministère de la Santé pour le traitement des morsures d’animaux venimeux et qu’ils les distribuent aux centres hospitaliers. Pour autant, il ne dit pas mot sur la carence de ce traitement, ni sur les plaintes des citoyens.

«On est en 2018, et des gens continuent de mourir à cause de morsures de serpents et de piqûres de scorpions, c’est vraiment honteux surtout dans une ville touristique qui connaît une grande affluence de visiteurs étrangers», s’indigne un citoyen.

En 2017, la région de Tafraout a connu 213 cas de piqûres de scorpions, nous apprend le docteur Oulddaouia Abdelghani, médecin chef du service du réseau des établissements de santé de Tiznit. «Heureusement, dit-il, aucun décès n’a été enregistré.»

Il nous expose par ailleurs une diapo (que vous pouvez voir dans la vidéo ci-dessous), tout en esquivant les questions gênantes.

Par M'hand Oubarka
Le 28/07/2018 à 18h01