Violences. Quand les universités deviennent une zone de non droit

Le campus universitaire de Marrakech est la scène de perpétuels débordements. 

Le campus universitaire de Marrakech est la scène de perpétuels débordements.  . DR (Ph d'archives)

Les universités d’Agadir et de Marrakech font encore parler d’elles et de manière dramatique. Des affrontements ont fait un mort à Agadir et une personne est dans le coma suite à son agression à Marrakech. Les autorités sont déterminées à agir avec la plus grande fermeté.

Le 25/01/2016 à 09h04

Les universités, espace d’apprentissage, de débats et d’épanouissement, peuvent se transformer en des zones de non droit. La situation ne s’est pas calmée à Dhar Mehraz (Université de Fès), que les choses dégénèrent à nouveau dans les universités d’Agadir et de Marrakech.

A Agadir, une rixe entre étudiants sahraouis originaires d’Assa et des rivaux, également sahraouis originaires de Boujdour, a débouché sur mort d’homme dans la nuit du 20 au 21 janvier. La victime a reçu un coup mortel à la tête le 21 janvier et a rendu l’âme le 23 du même mois à l’hôpital Hassan II.

A Marrakech, ce sont des affrontements entre étudiants amazighs et étudiants pro-Polisario qui se sont terminés de manière dramatique le 23 janvier. Un étudiant amazigh se trouve toujours dans un état comateux à l’hôpital Ibn Tofaïl.

Tolérance zéro

Les autorités sont déterminées à ne pas laisser pourrir la situation et à ce que les campus ne deviennent pas des zones de non droit. Preuve en est la célérité avec laquelle les services de sécurité ont réussi à arrêter les agresseurs des deux étudiants.

L’assassin présumé de l’étudiant sahraoui originaire de Boujdour a ainsi été arrêté aujourd’hui même à Assa. Né en 1994, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés: avoir fendu le crâne de la victime à l'aide d'une arme blanche. Mais gageons que dans deux à trois mois, ce crime de droit commun va être transformé par la centrale de Tindouf et les droitdelhommistes en violation flagrante des droits de l'homme au Maroc.

Et sans rien demander, l'auteur du crime sera converti en victime du "non-respect des droits de l'homme au Maroc". La chanson, tout le monde la connaît. Pourtant, le refrain fait toujours recette à Tindouf, à Alger et auprès des associations, genre Kerry Kennedy.

Quant aux agresseurs de l’étudiant amazigh de Marrakech, la police a mis la main sur quatre de ses sept assaillants.

Il convient de souligner la réactivité des forces de police qui ont arrêté très rapidement les agresseurs d'Agadir et de Marrakech. Une réactivité qui semble nourrie par la détermination d'opposer la plus grande fermeté aux dérapages, dépassements et affrontements dans l'enceinte des universités marocaines.

Par Khalil Ibrahimi
Le 25/01/2016 à 09h04