Voici comment Meknès-Tafilalet a chassé le Covid-19

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Revue de presseKiosque360. Meknès passe désormais en zone verte. Mais la reprise est loin de dissiper le sentiment de méfiance généralisé des citoyens.

Le 31/05/2020 à 21h09

Le quotidien arabophone Al Massae retrace, dans son édition du lundi 1er juin, les conditions de la reprise économique de Meknès, ville passée depuis quelques jours en zone verte. Au niveau des principales artères de la capitale Ismailienne, les commerces et autres opérateurs économiques se préparent à reprendre, peu à peu, leur rythme de croisière. 

Si les points de contrôle établis par les forces de l’ordre sont toujours de mise dans les principaux boulevards de Meknès, la circulation reste assez fluide. Selon le journal arabophone, la situation est telle que les rues sont envahies, peu à peu, par des piétons masqués. Rares sont les citoyens contrôlés. Au centre-ville, les opérateurs s’accordent à l’unanimité pour dire que la libre circulation des personnes ne reflète pas une véritable reprise économique. Comme pour la plupart des villes du Royaume, le véritable baromètre de l’activité économique demeure l’ouverture des commerces de proximité et l’ouverture d’innombrables cafés-terrasses.

A Meknès l’état d’urgence décrété pour endiguer la transmission du virus a entraîné de profonds bouleversements des modes de vie. La crise sanitaire impose désormais son propre rythme, nourrissant au passage un sentiment de méfiance généralisé du côté des citoyens. Cet état d’extrême vigilance a pesé sur les services fournis par l’administration. Et, comme la plupart des services et banques tournent au ralenti, les files d’attente s’allongent.

Le Covid est loin de n’avoir transformé que les relations sociales entre individus. Les gens appréhendent la reprise, se méfient parfois de tout et de rien, rapporte le propriétaire d’un kiosque ayant pignon sur rue. Il explique qu’après la reprise des publications de journaux, très peu de lecteurs osent s'aventurer à feuilleter les magazines étalés.

Par Khalil Ibrahimi
Le 31/05/2020 à 21h09