Crédit: la hausse de l'encours se confirme, celle des impayés aussi

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca. 

Succursale de Bank Al-Maghrib, avenue Hassan II, à Casablanca.  . Le360 : Adil Gadrouz

L’encours des crédits bancaires marque une hausse de 5,3% entre avril 2016 et avril 2017, ce qui dénote une légère reprise du secteur. Cependant, les créances en souffrance continuent d'augmenter. Inquiétant!

Le 01/06/2017 à 09h28

L’encours des crédits bancaires continue à être inférieur à son niveau de fin décembre dernier, mais il marque tout de même une évolution positive par rapport à la même période de l’année dernière, ce qui laisse présager un exercice 2017 moins difficile que le précédent pour le secteur bancaire.

En effet, l’encours des crédits s’est établi à fin avril à 808,5 milliards de dirhams, en baisse de 1,2% comparativement à fin décembre 2016, mais en hausse de 5,3% comparativement à fin avril 2016.

Cette dernière performance s’explique principalement par la bonne tenue de l’encours des créances diverses sur la clientèle qui a augmenté de 14,4% en un an, à 121,8 milliards de DH. Cette catégorie de crédits est, pour rappel, constituée des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d'une opération financière, ainsi que des créances acquises par affacturage.

Pour les autres catégories de crédits, et à l’exception des crédits de trésorerie dont l’encours est resté quasiment stable, la tendance est plutôt haussière. Ainsi, on relève une augmentation de 5,8% de l’encours des crédits à l’équipement, de 3,9% des crédits à l’habitat et de 4,8% des crédits à la consommation.

Cependant, malgré ces hausses, le tableau est loin d’être complètement rose, puisque l’encours des créances en souffrance continue à évoluer quasiment au même rythme que celui de la distribution des crédits. En tout, elles représentaient à fin avril 63,1 milliards de DH, en hausse de 4,3% comparativement à fin avril 2016 et, surtout, en hausse de plus de 2 milliards de DH rien que sur les quatre premiers mois de 2017.

Par Younès Tantaoui
Le 01/06/2017 à 09h28