Maroc Numeric : Le plus dur reste à faire

DR

Revue de presseLe ministère de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies tire les leçons de la première version du plan Maroc Numeric. Une V2 est dans le pipe.

Le 09/06/2013 à 21h38, mis à jour le 09/06/2013 à 23h18

"Le pari numérique est loin d’être gagné", constate L’Economiste dans son édition du lundi 10 juin. Une rencontre a été organisée en fin de semaine par le ministère de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies, pour dresser un bilan du plan stratégique Maroc Numeric 2013 (MN2013). "Une réunion marquée par l’absence du ministre Abdelkader Amara", lit-on sur Les Eco. Selon le quotidien économique, "le bilan global ne devrait voir le jour que fin 2013 ou début 2014". Normal, selon L’Economiste, qui avance que "le programme arrivera à terme en octobre".

Des objectifs en attendant les réalisations

En attendant, le quotidien Les Eco affirme que les objectifs du plan national chapeauté par le département de Amara "n’auraient été atteints, selon la version officielle, qu’à hauteur de 40%". En cause, poursuit L’Economiste, "la forte précarité de certaines régions en infrastructures, que ce soit en électricité ou en voiries". Autre bémol : "seuls 74 des 100 centres d’accès communautaires sont opérationnels". Selon Les Eco, la formation a encore des lacunes à rattraper. "Les professionnels ne cachent pas leur déception quant aux formations bac+2 (...) qui ne répondent pas aux exigences du marché", explique le journal. Pis encore, la loi sur la protection des données personnelles, "n’a pas répondu à toutes les interrogations", enchaîne Les Eco qui parle d’un "bilan mi-figue mi-raison".

Le tableau n’est pas totalement noir. Interrogé par L’Economiste, Boubker Badr, directeur de l’Economie numérique au ministère de tutelle, estime que "la stratégie a pu créer 26.000 emplois additionnels de 2008 à ce jour". "Une nouvelle stratégie est dans le pipe et devrait se fixer 2020 comme nouvel horizon", souligne Les Eco. Selon le support, "la nouvelle mouture devrait faire du programme e-Gov, grande déception de la première édition, la locomotive de toute la stratégie numérique".

Si le département de Amara semble être conscient de l’importance d’une deuxième version de la stratégie numérique, force est de constater que les autres départements ministèriels et les acteurs privés ne sont pas impliqués dans ce vaste projet dont les enjeux sont de taille. Une stratégie numérique ne doit pas être l’oeuvre d’un ministère, c’est l’affaire de tout un pays. A quand un conseil du numérique ?

Par Sophia Akhmisse
Le 09/06/2013 à 21h38, mis à jour le 09/06/2013 à 23h18