Crise du Golfe: le chef de la diplomatie française sur place les 15 et 16 juillet

Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française. 

Jean-Yves Le Drian, le chef de la diplomatie française.  . AFP

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian sera en tournée dans le Golfe samedi 15 et dimanche 16 juillet pour plaider un "apaisement rapide" dans la crise sans précédent opposant le Qatar et ses voisins, a annoncé le ministère des Affaires étrangères mercredi.

Le 13/07/2017 à 13h56

Les chefs de la diplomatie allemand et britannique ont déjà effectué une tournée dans la région au cours des deux dernières semaines. Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson est actuellement dans le Golfe pour aider à une sortie de crise entre le Qatar et ses voisins, qui accusent le petit émirat gazier de soutenir le terrorisme.

M. Le Drian se rendra samedi et dimanche au Qatar, en Arabie saoudite, au Koweït -pays médiateur dans la crise- et aux Émirats arabes unis, a indiqué la porte-parole du Quai d'Orsay, Agnès Romatet-Espagne.

"Préoccupés par les tensions actuelles qui affectent les pays avec lesquels nous entretenons des relations denses et amicales, nous plaidons pour un apaisement rapide dans l'intérêt de tous", a-t-elle déclaré.

La France a des relations commerciales importantes avec les deux principaux acteurs de la crise, le Qatar et l'Arabie saoudite. Dernier accord en date, l'officialisation mardi entre la compagnie d'Etat Qatar Petroleum (QP) et le géant français Total d'un partenariat de 25 ans pour développer le grand gisement pétrolier offshore d'Al-Chahine.

Le ministre "rappellera à ses interlocuteurs les conséquences négatives de cette crise sur les plans diplomatique, politique, économique et de la sécurité" et "réaffirmera la priorité que constitue pour la France le renforcement de la lutte contre le terrorisme", a-t-elle poursuivi.

La crise a éclaté début juin lorsque l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques et imposé un blocus au Qatar, accusé de soutenir le terrorisme et d'entretenir des relations trop étroites avec l'Iran chiite.

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a obtenu mardi l'accord du Qatar à un programme de lutte contre "le financement du terrorisme", mais ce dernier a été jugé immédiatement "insuffisant" par les pays arabes voisins, qui exigent la satisfaction de 13 demandes, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera et d'une base turque.

Le 13/07/2017 à 13h56