Benkirane et Hamieddine interdits de participer au congrès des jeunes du PJD

Anticipant la tenue du meeting annuel de la jeunesse du PJD qu’abritera bientôt la ville de Casablanca, El Othmani a décidé d’interdire à Benkirane et à Hamieddine de participer à cette grand-messe pour éviter tout dérapage verbal qui nuirait à la coalition gouvernementale déjà fragile, selon des sources du journal arabophone Assabah, qui donne cette information dans son édition de ce vendredi 27 juillet.

La décision du secrétaire général du PJD serait, selon les sources du journal, motivée par la crainte de voir se reproduire le scénarios de l’année dernière à Marrakech, où Benkirane n’y est par allé avec le dos de la cuillère pour casser du sucre sur le dos des partenaires d’El Othmani dans le gouvernement. Chose que le SG du PJD veut éviter à tout prix dans la conjoncture actuelle.

Mais si une petite partie des jeunes du PJD a compris le message de leur leader, la réaction des nombreux inconditionnels de Benkirane, conduits par le SG de la jeunesse Mohamed Amkraz, a été rapide, menaçant de boycotter tout simplement le meeting prévu si Saâd-Eddine El Othmani ne dérogeait pas à sa décision. L’interdiction des deux dirigeants a été perçue par la plupart comme une «atteinte à la liberté d’expression au sein du PJD», précise le journal arabophone.

S’agissant de Hamieddine, dont la présence au congrès des jeunes n’est pas désirée non plus par Saâd-Eddine El Othmani, Assabah rappelle la tempête soulevée par ses déclarations intempestives dernièrement. Si l’intéressé a essayé de se rattraper par une inégalable gymnastique verbale, le risque demeure que ses «démons» ne s’emparent de lui en plein meeting et qu’il se mette à tirer sur tout ce qui bouge.

D’où la prudence du «bon docteur» El Othmani de prescrire une cure d’isolement au trouble-fête dont il vient juste d’éteindre l’incendie provoqué par ses déclarations irresponsables. Benkirane et Hamiedine, mis «hors d’état de nuire» lors de la grand-messe des jeunes Pjdistes, pourrait, selon le SG du PJD, cité par Assabah, contribuer au succès de la rencontre et éviter tout choc frontal avec ses alliés au gouvernement. Deux précautions valent mieux qu’une, dit-on.