Blanchiment d’argent: 16 dossiers sur le bureau de Benkirane

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Revue de presseKiosque360. L'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) a transmis au procureur du Roi près le tribunal de première instance (TPI) de Rabat pas moins de 16 dossiers relatifs au blanchiment d’argent. L’UTRF a d'ailleurs reçu 305 déclarations de soupçon en 2014.

Le 13/12/2015 à 21h08

Le blanchiment d’argent va bon train au Maroc. L'Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) a en effet transmis au procureur du Roi près le tribunal de première instance (TPI) de Rabat pas moins de 16 dossiers relatifs au blanchiment d’argent. Selon le rapport remis par Hassan Alaoui Abdalloui, président de l’UTRF, à Abdelilah Benkirane, mercredi 9 décembre dernier, l’Unité aurait reçu 305 déclarations de soupçon, ce qui porte leur nombre à 870 depuis octobre 2009. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce lundi 14 décembre.D’après le journal, la forte évolution du nombre de déclarations s’explique surtout par l’élargissement du cercle des destinataires aux banques offshore, en plus des banques, des sociétés de transfert de fonds, des sociétés de bourse et des compagnies d’assurance.

Déclarations de soupçon: les banques en tête de pelotonLes sources d’information relatives aux déclarations de soupçon sont diverses. Ainsi, les 305 déclarations reçues, en 2014, par l'Unité, émanaient de 12 banques, 4 sociétés de transfert de fonds, une compagnie d’assurance, une société de financement et une fiduciaire. En 2013, les déclarations de soupçon, au nombre de 213, ont été essentiellement effectuées par 13 banques, 4 sociétés de financement et 1 casino.

Selon Assabah, les déclarations de soupçon émanant des banques ont augmenté au cours de ces dernières années. Les établissements de crédit sont à l’origine de la plupart des déclarations reçues. En effet, si, en 2014, 12 banques ont participé à cet effort de déclarations de soupçon, 5 seulement se sont manifestées en 2009. Pour ce qui est des sociétés de transfert de fonds, 4 ont transmis des déclarations de soupçon en 2014, contre 2 à peine en 2009.

Par Mouna Qacimi
Le 13/12/2015 à 21h08