De nouveaux chefs d'accusation contre Zefzafi et ses compagnons

Nasser Zefzafi. 

Nasser Zefzafi.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le juge d'instruction a décidé de reporter l'interrogatoire détaillé de Nasser Zefzafi. Et pour cause! Le procureur du roi a présenté de nouveaux chefs d’accusation nécessitant une nouvelle audition des détenus des manifestations d'Al Hoceima.

Le 18/06/2017 à 21h39

Le juge d'instruction près le tribunal de première instance de Casablanca a décidé de reporter à une date ultérieure l'interrogatoire de Nasser Zefzafi, prévu initialement ce lundi, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 19 juin. Le journal précise que la décision a été prise lorsque le procureur général près la Cour d'appel, Hassan Mattar, a présenté une requête ajoutant aux dossiers du leader autoproclamé du Hirak et de ses compagnons de nouveaux chefs d'accusation. Selon des sources citées par Assabah, le juge d'instruction est désormais dans l'obligation de reprendre, en attendant l’enquête détaillée, l'enquête préliminaire avec les accusés, détenus à la prison d'Oukacha, auxquels il lui faudra exposer les nouvelles accusations qui n’ont pas été révélées au grand public. 

Le quotidien Akhbar Al Yaoum rappelle par ailleurs, dans son édition du jour, que les manifestations d'Al Hoceima se poursuivent pour la vingt-troisième nuit consécutive, malgré la répression musclée à laquelle les manifestants font face. Ces manifestants réclament la libération des détenus et l'abandon de l'approche sécuritaire qui s'est intensifiée durant ces derniers jours, notamment avec l'utilisation des bombes lacrymogènes. 

Le quotidien Akhbar Al Yaoum, quant à lui, confirme que cinq partis politiques et deux syndicats ont rencontré le wali, Mohammed Yacoubi, pour étudier la situation de la province d'Al Hoceima. Le PJD, l’USFP, le parti de l'Istiqlal, le PPS, le Parti des Nouveaux Démocrates, ainsi que l’UGTM et l’UMT ont relevé, lors de cette rencontre, que l'approche sécuritaire n'était pas la meilleure solution pour désamorcer cette crise. Ils en veulent pour preuve la recrudescence des manifestations malgré l’encerclement de la région par les forces de l’ordre. 

Par Fayza Senhaji
Le 18/06/2017 à 21h39