Divergences au sein de la majorité: ce qu’en dit El Othmani

Les chefs des principaux partis politiques marocains.

Les chefs des principaux partis politiques marocains. . DR

Les divergences nées récemment entre deux partis majeurs de la coalition gouvernementale, le PJD et le RNI, n’ont échappé à personne. Elles ont atteint une telle ampleur qu’ils menacent la cohésion de la majorité. Saâd-Eddine El Othmani s’en explique.

Le 13/07/2018 à 15h17

Le chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) a minimisé les divergences qui minent actuellement les relations entre son parti et le Rassemblement national des indépendants (RNI) et menacent de porter un coup à l'harmonie au sein de la majorité.

Interrogé, ce vendredi 13 juillet, par le360 sur cet état de fait peu reluisant dans lequel se trouve la majorité, Saâd-Eddine El Othmani a qualifié de «normal et naturel» ce type de clashs.

«Certaines divergences existent, nous ne les cachons pas, mais cela ne dépasse pas les limites», a déclaré le chef du PJD qui semble jouer en ce moment le rôle de pompier pour ramener le calme entre les partis de la Lampe et de la Colombe. 

Les distorsions entre les deux formations politiques sont montées d'un cran cette semaine quand le ministre PJD Lahcen Daoudi s'en est violemment pris au président du groupe parlementaire du RNI, Taoufik Kamil, sur la question des hydrocarbures, et particulièrement sur les énormes gains dont tirent profit les sept sociétés de distribution de l'essence et du gasoil.

Certains observateurs ont interprété les propos de Daoudi -qui a invité Kamil et son parti à quitter la majorité- comme étant un «mauvais signe» pour la majorité.

Ne l’entendant pas de cette oreille, Kamil a demandé à son parti de prendre position suite à la déclaration du ministre délégué chargé des Affaires générales.

«Nous allons régler cela le 18 juillet lors de la réunion des chefs de partis politiques formant la majorité», a assuré Saâd-Eddine El Othmani, ajoutant que «c'est une petite crise qu'on va pouvoir surmonter».

Les partis politiques formant la majorité doivent examiner, entre autres, le prochain Projet de loi des finances de 2019.

Le gouvernement a annoncé de son côté qu'il a décidé d'entamer la préparation de cette loi qui doit répondre à plusieurs défis, notamment en matière sociale (santé, éducation, habitat), de l'emploi, des Petites et moyennes entreprises (PME) et des régions.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/07/2018 à 15h17