Fraude électorale: 7 Istiqlaliens dans la ligne de mire du parquet de Fès

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Revue de presseKiosque360. Le parquet de Fès emboîte le pas à celui d’Agadir pour se pencher sur les cas de sept conseillers istiqlaliens locaux. Parmi eux, l'un des deux fils de Hamid Chabat.

Le 19/10/2015 à 05h32

C’est dans une affaire pour le moins sérieuse que sont compromis, à Fès, le fils de Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal, et six responsables istiqlaliens locaux, dont un avocat. Une affaire de corruption qui prend la direction de la Chambre criminelle, relève Akhbar Al Youm dans son édition de ce lundi 19 octobre.

Ce dossier est similaire à celui qu'instruit, depuis la semaine dernière, la Chambre criminelle d'Agadir avec six autres conseillers, parmi lesquels figure un autre candidat istiqlalien. Illustrant l'article par une photo de Hamid Chabat en compagnie du fils impliqué, le journal arabophone, proche du PJD, précise que le juge d'instruction Mohamed Touileb s'apprête à notifier, dès cette semaine, les lourds chefs d'inculpation aux sept candidats poursuivis sur la base d'écoutes téléphoniques.

A rappeler que les poursuites judiciaires ont été engagées par le Parquet général contre 26 personnes accusées de fraude électorale, dont quatorze candidats à la Chambre des conseillers. Dix d'entre eux ont remporté un siège. Dans cette liste, figurent des élus du RNI, du PAM, du PJD et de l'Istiqlal, dont les deux fils de Hamid Chabat, secrétaire général du parti de la balance. Akhbar Al Yaoum rapporte en outre que le Parquet général de Fès a ordonné à son juge d'instruction, Mohamed Touileb, d'entamer l'audition des sept prévenus tout en leur accordant la liberté provisoire.

Si les enregistrements téléphoniques accablent les candidats accusés d'achat de voix lors du scrutin du 2 octobre, les mis en cause, tout comme leurs collègues d'Agadir, nient catégoriquement les faits qui leur sont reprochés, clamant que lesdites preuves téléphoniques concernent des transactions commerciales antérieures aux élections. Mais les contradictions dans leurs différentes déclarations n’ont pas échappé au juge d'instruction. Affaire à suivre. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 19/10/2015 à 05h32