Immigration: l’Allemagne menace de suspendre ses aides au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le pays d’Angela Merkel vient de brandir la carte des aides au développement pour pousser le Maroc et l’Algérie à coopérer pour reprendre leurs ressortissants qui ont vu leurs demandes d’asile refusées.

Le 19/01/2016 à 02h07

L’Allemagne joue la carte des aides au développement pour faire plier les pays qui refusent de reprendre leurs ressortissants dont les demandes d’asile n’ont pas été acceptées. Les pays d’Afrique du Nord, principalement le Maroc et l'Algérie, sont les premiers concernés. Selon Akhbar Al Yaoum, dans son édition du 19 janvier, le pays d’Angela Merkel menace de suspendre l’aide au développement accordée à ces pays s’ils ne coopèrent pas pour récupérer leurs ressortissants, qui se sont introduits en Allemagne en compagnie de réfugiés syriens.

Selon le quotidien, le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, n’a pas été tendre avec le Maroc et l’Algérie: «ces pays reçoivent les aides économiques de l’Allemagne, mais, en retour, refusent de coopérer sur cette question. C’est inacceptable», a-t-il en effet déclaré.Le gouvernement allemand est ainsi, souligne Akhbar Al Yaoum, entré dans une course contre la montre pour faire adopter des lois permettant d’expulser les immigrés marocains et algériens ou, du moins, de les placer dans des centres de rétention en attendant leur expulsion.

Le journal indique que ce tour de vis fait suite aux actes de violences qui ont secoué le pays, ces derniers temps, et auxquels des Marocains auraient pris part. Selon le quotidien, des statistiques officielles ont montré que près de 40% des Marocains enregistrés sur la liste des demandeurs d’asile ont commis des actes criminels ces derniers mois.

La réaction des autorités allemandes ne s’est pas fait attendre. Suite à une réunion entre la chancelière allemande et le gouverneur de Bavaria, Horst Seehofer, il a été décidé de classer le Maroc et l’Algérie dans la catégorie des pays sûrs, à savoir des pays dont les ressortissants ne peuvent prétendre au statut de réfugiés. 

Par Ahmed Adoua
Le 19/01/2016 à 02h07