PJD: Benkirane sanctionne les militants qui se sont alliés au PAM

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Revue de presseKiosque360. Le PJD ne rigole pas avec la discipline partisane. Promis, juré: il sanctionnera ceux de ses militants qui ont bravé les consignes de la direction en matière d’alliances postélectorales. Les premiers concernés sont ceux qui ont pactisé avec le PAM.

Le 02/10/2015 à 00h35

Des élus et militants du PJD ont été sanctionnés dans plusieurs villes, suite aux élections communales et régionales du 4 septembre dernier et, surtout, après les alliances scellées pour la formation des bureaux des collectivités locales concernées. Ainsi, Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce vendredi 2 octobre, nous apprend que des mesures disciplinaires ont été prises à l’encontre d’élus islamistes à Ouezzane, Larache, Marrakech et Sidi Kacem. Dans la plupart de ces villes et de leurs régions, il est reproché aux élus du PJD d’avoir scellé des alliances ayant favorisé le PAM pour la présidence de communes ou de conseils provinciaux et préfectoraux. Durant tout ce processus, explique le journal dirigé par Taoufik Bouaâchrine, la direction du PJD a tenu à prendre connaissance des circonstances dans lesquelles ces alliances avec le PAM avaient été conclues. Résultat des courses: dans la majorité des cas, des tractations avaient eu lieu entre élus PJDistes et PAMistes. Dans d’autres cas, les choses ont été simplement convenues par téléphone. C’est surtout le cas pour la commune de Ouezzane dont la présidence est revenue au PAMiste Larbi Mharchi, leader du parti du Tracteur célèbre pour ses sorties concernant la légalisation du cannabis.

Comme des staliniens !Reconnaissons cette vertu aux islamistes: ceux et celles qui ne suivent pas à la lettre les consignes dictées au niveau central risquent gros. Dans la plupart des cas, ils s’en sortent avec un rappel à l’ordre. Au pire, ils sont exclus des rangs du parti, parfois sans aucune chance d’y remettre les pieds. Sauf que, récemment et, surtout, depuis les élections du 4 septembre, le PJD semble en voie de devenir un parti comme un autre: une formation politique où l’on retrouve des parachutés pour raisons électoralistes, voire des élus qui «se vendent» au plus offrant. L’usure du pouvoir? 

Par Abdeladim Lyoussi
Le 02/10/2015 à 00h35