Aid Al Adha: Laftit déclare la guerre aux intermédiaires

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Revue de presseKiosque360. Le ministre de l’Intérieur semble déterminé à lutter contre les intermédiaires qui font flamber les prix du mouton, mais qui recourent surtout à des pratiques peu orthodoxes pour se faire un maximum de bénéfices.

Le 14/08/2018 à 22h56

Le ministère de l’Intérieur hausse le ton contre ceux qui cherchent à gâcher la fête du Sacrifice et à s’enrichir, de manière illicite, en profitant de la période de l’Aïd Al Adha. «Laftit interdit aux chennaqa (intermédiaires, ndlr) de vendre les moutons», titre ainsi Assabah dans son édition de ce mercredi 15 août.

La publication affirme qu’Abdelouafi Laftit a adressé des directives fermes aux walis et gouverneurs, leur demandant d’interdire aux intermédiaires de louer les fameux garages qu’ils utilisent pour écouler des moutons dans les zones résidentielles. Mais ce n’est pas la seule raison. Car les chennaqa louent généralement des garages pour engraisser les bêtes en usant de pratiques peu orthodoxes comme de fortes doses de médicaments vétérinaires, des pilules contraceptives et de la fiente de poulet mêlée aux aliments servis au cheptel.

Assabah rappelle toutes les mesures prises jusque-là pour éviter le scénario de l’année dernière, quand des centaines de citoyens avaient eu la désagréable surprise de voir les carcasses de leurs moutons virer au vert pour finir dans les bennes à ordures. Parmi ces mesures, coordonnées essentiellement par le ministère de l’Agriculture par le biais de l’Office national de la sécurité sanitaire des aliments (ONSSA), on retrouve l’immatriculation des bêtes destinées à l’abattage, de telle manière qu’il sera possible de remonter la piste des éleveurs qui se seraient permis d’utiliser des substances prohibées lors de l’engraissage.

Le ministre de l’Agriculture a également tenu des réunions avec les professionnels, les vétérinaires et les pharmaciens. Les uns comme les autres ont été sommés de signaler tout achat abusif de médicaments pouvant être mêlés aux aliments du bétail. D’autre part, les citoyens ont été appelés à n’acheter que des moutons portant un matricule épinglé à l’oreille et de garder «la bague» après l’abattage, au cas où.

Par Zineb El Ouilani
Le 14/08/2018 à 22h56