Settat. Sexe contre subventions

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs femmes, à Safi, ont porté plainte contre le dirigeant d'un parti politique, pour harcèlement sexuel. Sous la pression de la société civile, l'accusé a été condamné à 6 ans de prison et interdit d'approcher les victimes.

Le 27/03/2018 à 21h35

Scandaleux. A Safi, un responsable politique et homme d’affaires usait de son pouvoir pour harceler des jeunes femmes, révèle la présidente d’une association locale qui s'était rendue à son bureau dans le but de lui présenter son projet et de bénéficier d’une subvention.

Quelle ne fut sa surprise lorsque, alors qu'elle quittait son bureau, le responsable l’a rappelée en lui faisant croire qu’il avait encore des choses à lui dire. Or, il s'est approché d’elle et l’a embrassée sur la bouche. Lorsque la femme a protesté et lui a reproché son acte, il lui a lancé: «Considère que c’est ton père qui t’a embrassée». Et elle de renchérir, rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du mercredi 28 mars: « Mon père ne m’embrasse pas sur la bouche».

La présidente de l’association, âgée de 30 ans, a découvert, en portant plainte, qu’elle n’était pas un cas isolé. Plusieurs autres activistes et militantes au sein d’associations ont eu droit au même traitement.

Plusieurs associations oeuvrant dans le domaine des droits de la femme sont entrées en ligne et se sont portées partie civile pour défendre les victimes et les protéger du joug de cet homme d’affaires. Ce dernier a tenté de les joindre pour les convaincre de retirer leurs plaintes. Il a été condamné à 6 ans de prison et à une amende de 2.000 à 20.000 dirhams en cas de tentative d'approcher les victimes.

Par Qods Chabaa
Le 27/03/2018 à 21h35