Parlement: des syndicalistes à la retraite briguent des sièges à la Chambre des conseillers

Youssef El Harrak / Le360

Revue de presseKiosque360. Certaines centrales syndicales ont placé des retraités à la tête de leur liste pour briguer les 20 sièges réservés aux syndicats à la chambre des conseillers. Voici comment ils contournent les lois en vigueur.

Le 01/10/2021 à 21h04

Atteints par la limite d’âge dans la fonction publique ou dans le secteur privé, certains syndicalistes contournent les lois en vigueur pour préserver leur statut de «salarié» ou de «fonctionnaire» pour arriver à la deuxième chambre du parlement.

Pour ce faire, certains ont conclu des contrats de travail avec leur propre organisation syndicale, bénéficié d’un maintien ou signé des contrats avec certaines entreprises. Cette formule leur permet de préserver leur statut et de contourner l’article 8 du règlement intérieur de la chambre des conseillers et l’article 526 du code du travail, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 2 et 3 octobre.

Et pourtant, la cour constitutionnelle avait déjà rendu des verdicts annulant les sièges obtenus par deux syndicalistes à la retraite. Ces deux syndicalistes ont récidivé en obtenant un contrat de travail et le statut de salarié par l’union régionale des syndicats de Casablanca dans la catégorie des salariés, indiquent les sources du quotidien.

Dans le même sillage, les sources du quotidien évoquent le cas d’un autre parlementaire (syndicaliste à la retraite) qui a présenté l’attestation de travail d’une entreprise de travaux publics de la région de Meknès pour préserver son siège suite à un recours déposé contre son élection. Autant dire que ces syndicalistes à la retraite trouvent toujours une formule pour contourner les lois en vigueur.

D’ailleurs, font remarquer les sources du quotidien, les listes des syndicats sont dominées par cette catégorie qui ne veut pas céder sa place. L’ensemble des syndicats, rappelle le quotidien, se dispute 20 sièges à la chambre des conseillers, dont les élections auront lieu le mardi 5 octobre. Les autres sièges de cette chambre dans sa nouvelle configuration sont réservés aux collèges des collectivités territoriales (72 sièges), aux chambres professionnelles de la pêche, de l’agriculture, du commerce, de l’industrie et des services (20 sièges) et du patronat, (8 sièges). Ce qui fait 120 sièges qui composent la deuxième chambre.

Par Mohamed Younsi
Le 01/10/2021 à 21h04