Sidi Slimane: le tribunal ordonne la comparution de force de l’ancien député Driss Radi

Les terres soulaliyates sont une mine d'or.

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Revue de presseLe tribunal de première instance de Sidi Slimane a émis un mandat d’amener à l’encontre de l’ancien parlementaire Driss Radi. Poursuivi dans une affaire de spoliation de terres soulaliyates, l’ancien député ne s’était pas présenté aux précédentes audiences d’un procès dans lequel il est le principal accusé. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 29/11/2023 à 19h51

Le tribunal de première instance de Sidi Slimane vient d’ordonner, pour une audience prévue mardi prochain, 5 décembre 2023, une comparution de force devant la Cour de l’ancien parlementaire Driss Radi, dont le procès se déroule actuellement.

Le mis en cause ne s’était pas présenté à l’ensemble des audiences de son procès, qui avait débuté en juillet dernier, relaie Al Akhbar de ce jeudi 30 novembre.

Avec neuf autres co-accusés, dont son frère, Karim Radi, l’ancien député est poursuivi en justice par les représentants de bénéficiaires des terres soulaliyates, ainsi que par des fonctionnaires (qui se sont portés partie civile), pour «faux» et «usage de faux».

Impliqué dans une affaire de falsification de documents, dans le but de spolier des terres soulaliyates, Driss Radi avait préalablement été entendu par la Brigade nationale de la Gendarmerie royale, suite aux instructions données par le Parquet compétent.

Les poursuites judiciaires avaient été déclenchées suite à une plainte déposée par la direction des affaires rurales du ministère de l’Intérieur, sur ordre de Abdelouafi Laftit, ministre en charge de ce département.

Le ministre de l’Intérieur avait transmis cette plainte au président du Ministère public, Driss Daki, qui l’avait déférée au procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat.

Al Akhbar explique que le Parquet compétent a instruit la Brigade nationale de la Gendarmerie royale, pour l’ouverture d’une enquête, afin d’entendre l’ensemble des personnes impliquées dans cette affaire de spoliation de terres soulaliyates.

L’ancien député, et son frère, Karim Radi, qui se charge de la gestion de ses fermes agricoles, ainsi que les autres co-accusés dans cette affaire sont poursuivis pour leur «participation dans la fabrication délibérée de déclarations et d’autorisations contenant des informations fausses», leur «utilisation», pour «obtention indue de certificats administratifs en fournissant de fausses informations», «usurpation de fausse identité» et son «utilisation», ainsi que pour «l’utilisation d’un document administratif pour délivrer une licence en toute connaissance de cause».

Par ailleurs, un agent d’autorité, qui exerçait dans le caïdat de Kceibya, est lui aussi poursuivi pour les mêmes chefs d’accusation, quant à lui devant la Cour d’appel de Kénitra.

Par Hassan Benadad
Le 29/11/2023 à 19h51