Statistiques, dépistage, vaccin... Le cancer du col de l’utérus, au deuxième rang des cancers touchant les Marocaines

L'Institut national d'oncologie Sidi Mohamed Ben Abdellah, à Rabat.

L'Institut national d'oncologie Sidi Mohamed Ben Abdellah, à Rabat. . Facebook / Institut national d'oncologie

Le cancer du col de l'utérus est la seconde affection maligne qui touche les femmes au Maroc, après celui du sein. Il représente 11,2% des cancers enregistrés au Maroc.

Le 24/11/2021 à 12h57

Au niveau national, il y aurait chaque année environ 2.000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus. Avant 2010, les deux tiers de ces cas étaient diagnostiqués et pris en charge à un stade très avancé dans les différents centres d’oncologie.

Avec plus de 2.165 nouveaux cas recensés en 2020, le cancer du col de l'utérus se situe en effet au deuxième rang des cancers auprès des Marocaines.

Désormais, un programme de dépistage systématique a été mis au point, permettant ainsi de réduire les conséquences souvent dramatiques d’une prise en charge tardive.

Selon les dernières statistiques officielles du ministère de la Santé et de la Protection sociale, 2.165 femmes ont été diagnostiquées en 2020. Un chiffre amené à augmenter dans les prochaines années.

Selon les projections, le nombre des femmes diagnostiquées avec un cancer du col de l'utérus atteindra environ 3.653 cas en 2022, 3.800 cas en 2023, 3.952 cas en 2024, 4.109 cas en 2025 et 4.273 cas en 2026.

Cette tendance haussière du nombre de nouvelles femmes diagnostiquées avec un cancer du col utérin se poursuivra, atteignant ainsi 4.443 cas en 2027, 4.619 cas en 2028, 4.801 cas en 2029, pour atteindre 4.991 cas en 2030.

En ce qui concerne le total des décès causés par cette affection maligne, leur nombre s’élevait à 1.199 en 2020.

Le cancer du col utérin se développe souvent chez les plus de 45 ans. Ainsi, 55% des cas diagnostiqués au Maroc sont enregistrés chez les femmes âgées entre 45 et 65 ans.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, presque tous les cas de cancer du col de l’utérus (99 %) sont liés à une infection par un papillomavirus humain (PVH) à haut risque, un virus extrêmement courant qui se transmet par contact sexuel.

Des approches de prévention primaire (vaccination contre le VPH) et secondaire (dépistage et traitement des lésions précancéreuses) efficaces permettront, selon l’OMS, d’éviter la plupart des cas de cancer du col de l’utérus. D’ailleurs, le Maroc cherche à élargir le cycle de vaccination des filles entre 9 et 14 ans, afin de lutter contre ce cancer. 

Une fois le diagnostic posé, le cancer du col de l’utérus est l’une des formes de cancer qui se traite le mieux s’il est détecté suffisamment tôt et pris en charge de manière efficace. Les cancers diagnostiqués à un stade avancé peuvent également être maîtrisés avec un traitement approprié et des soins palliatifs. 

Par Hajar Kharroubi
Le 24/11/2021 à 12h57