Une activiste condamnée à la prison pour dénonciation calomnieuse

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Le verdict est tombé, ce matin, dans l'affaire de Ouafae Charaf, SG adjointe de l'AMDH à Tanger, poursuivie pour avoir dénoncé un enlèvement et une séquestration qui n'ont pas eu lieu. L'activiste a été condamnée à un an de prison ferme et 50.000 DH d'amende.

Le 12/08/2014 à 16h35

Le rideau est tombé, mardi matin, sur le procès de Ouafae Charaf, SG adjointe de la section de Tanger de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH). Cette membre d'Annahj Addimoqrati et activiste du Mouvement 20 février a été condamnée à une année de prison ferme assortie d'une amende de 50.000 DH au profit de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) par le tribunal de première instance de Tanger. La cour a retenu contre elle le chef d'inculpation de dénonciation d'un crime qui n'a pas eu lieu.

Pour rappel, le procès de la SG adjointe de l'AMDH a démarré le 14 juillet. L'activiste était poursuivie par le parquet de Tanger pour dénonciation d'un crime qui n'a pas eu lieu. Elle avait déposé une plainte dans laquelle elle affirmait avoir été kidnappée et séquestrée par des individus qui l'ont violentée, humiliée et menacée de mort suite à sa participation à un sit-in syndical. L'enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), suite à la déposition de cette plainte, a conclu qu'il s'agissait en réalité d'une affaire montée de toutes pièces par l'activiste. Les enquêteurs de la BNPJ se sont basés sur les contradictions relevées dans sa déposition initiale, ses déclarations, celles des membres de sa famille et sur les données enregistrées sur ses deux téléphones, mais aussi leur géolocalisation au moment où elle prétendait avoir été entre les mains de ses ravisseurs.

Par Fatima Moho
Le 12/08/2014 à 16h35