Vidéo. Reportage. Aïn Asserdoun, au-delà de la carte postale

le360

Le 31/07/2018 à 12h58

VidéoLa route sinueuse qui monte de la ville de Béni Mellal vers la source d’Aïn Asserdoun est bordée d’une végétation luxuriante laissant apparaître, au milieu, des arbres et quelques constructions de fortune en guise de lieu de repos et de restauration. Reportage.

Arrivé à la source, le visiteur est frappé par les cascades aménagées autour de la source d’un débit de 2000 litres/seconde. Des allées fleuries mènent vers cette belle carte postale qui cache la forêt de dysfonctionnements que connaît le site d'Aïn Asserdoun.

Prisé pour sa fraîcheur, le site naturel d'Aïn Asserdoune attire la population locale et les touristes nationaux. En période estivale, Aïn Asserdoun reste le seul point de rafraîchissement quand les températures grimpent au-delà de 40 degrés.

Après cette première impression, le visiteur est surpris par l’état dans lequel se trouve le site naturel censé être protégé par la loi en tant que ressource hydraulique: manque de propreté, manque de sécurité, manque d’entretien du site en général.

Si les lieux ont été aménagés, il y a quelques décennies, ils sont aujourd’hui dans un état qui laisse à désirer. C’est l’anarchie totale autour du site. Quelques personnes squattent les lieux pour en faire des lots loués à d’autres pour en faire des coins de fortune pour la restauration, parfois tout au long des conduites d’eau.

Les visiteurs sont harcelés par les restaurateurs et autres chenapans qui abondent sur le site. Au cours du reportage de le360, plusieurs citoyens ont préféré l’anonymat pour expliquer que l’arnaque et le harcèlement sont monnaie courante dans le coin en l’absence d’une organisation, et surtout d’un service de sécurité sur place.

Côté officiel, la municipalité et les services des Eaux et forêts se jettent la responsabilité sur l’état des lieux d’un site en dégradation. La responsabilité de sauver Aïn Asserdoune incombe aux autorités, aux élus, aux services de sécurité et aux citoyens.

Par Kamal Mountassir et Said Bouchrit
Le 31/07/2018 à 12h58