Sahara: les MEDays appellent Alger à rejoindre le processus des tables rondes préconisé par l'ONU

Lors du panel «Sahara marocain: recherche d’une dynamique» du forum des MEDays, le 3 novembre 2022 à Tanger.

Lors du panel «Sahara marocain: recherche d’une dynamique» du forum des MEDays, le 3 novembre 2022 à Tanger. . Abderrahim Et-Tahiry / Le360

Le 03/11/2022 à 16h11

VidéoLa 14e édition des MEDays, forum international qu’organise du 2 au 5 novembre 2022 à Tanger l’Institut Amadeus, a appelé vivement, ce jeudi 3 novembre, l’Algérie à rejoindre le processus des tables rondes tel que préconisé par la résolution 2654 du Conseil de sécurité de l’ONU en vue de mettre fin au conflit autour du Sahara marocain.

Ce pressant appel à l’adresse du régime algérien de se conformer à la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU a été lancé lors du panel «Sahara marocain: recherche d’une dynamique» auquel ont participé de nombreux experts et hommes politiques nationaux et étrangers.

Après deux heures de débat dans une salle comble, les intervenants sont parvenus à la conclusion que le dialogue et le plan d’autonomie du Sahara, sous la souveraineté du Royaume, proposé par le Maroc en 2007, sont «la seule et unique voie pour régler ce conflit vieux d’un demi-siècle».

Parmi les participants au débat d’aujourd’hui, figuraient notamment le ministre des Affaires étrangères de Gambie, Mamadou Tangarra, Amine Laghidi, expert international, et Emmanuel Dupuy, président de l’Institut prospective et sécurité en Europe (IPSE).

Ont également pris part à cette rencontre qui a eu lieu au lendemain de l’ouverture des 14e MEDays, Moubarack Lô, conseiller spécial et économiste en chef auprès du Premier ministre du Sénégal, Simon Haim Skira, président et fondateur de l'Association d'amitié Israël-Maroc, et Rachida Kaaout, députée française (d'origine marocaine), également présidente du Haut Commissariat des diasporas africaines de France.

Le chef de la diplomatie gambienne a réaffirmé, dès l’entame du débat, que son pays a été le premier à ouvrir un consulat général à Dakhla, la perle des provinces sahariennes. «Nous soutenons l’intégrité territoriale du Maroc depuis la création de la Gambie», a ainsi réitéré Mamadou Tangarra.

L’intervention d’Amine Laghidi, expert international, a été applaudie, surtout lorsqu’il a rappelé que le Maroc a élevé ses provinces sahariennes parmi les régions les plus développées du Maroc et d’Afrique.

Un ambitieux plan de développement (comprenant la construction de routes, de ports, de zones industrielles... avec un intérêt porté à plusieurs secteurs tels que le transport, la formation…) a été accompli grâce à des investissements estimés à huit milliards de dollars, a souligné le politologue. Ce dernier n'a pas omis d'évoquer la résolution 2654 du Conseil de sécurité de l'ONU qui «a reconnu le sérieux, la crédibilité et la prééminence du plan d’autonomie». «Il faut que l’Algérie respecte cette résolution en revenant aux tables rondes du dialogue», a conclu Amine Laghidi.

Quant à Moubarack Lô, conseiller spécial du Premier ministre sénégalais, il a estimé que le plan d’autonomie est le meilleur projet à même de régler le conflit artificiellement maintenu. «Ce plan est en phase avec les principes de l’ONU. Cette initiative prévoit, sous souveraineté marocaine, de doter les Provinces du Sud d’un gouvernement local, d’un Parlement et de tribunaux régionaux», a-t-il rappelé.

Enfin, Simon Haïm Skira, président de l’Association amitié Israël-Maroc et Marocain de confession juive, a exprimé l’engagement de son organisation à plaider en faveur de la marocanité du Sahara partout dans le monde, y compris dans l’Etat hébreux.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Abderrahim Et-Tahiry
Le 03/11/2022 à 16h11