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JO Paris-2024: à vos marques...

Ramzi Boukhiam, Khadija Mardi et Soufiane El Bakkali. © Copyright : DR
Le compte à rebours a commencé concernant les JO de Paris-2024. Le Maroc sera présent avec une délégation de 60 sportifs, inscrits dans 19 disciplines. La plupart des athlètes devront se conformer à la devise du Baron de Coubertin, fondateur des Jeux Modernes, «l'important c'est de participer». D’autres, au contraire, viseront la gloire olympique. 

Dans notre imaginaire collectif quelques images, certes jaunies par le temps mais indélébiles, continuent à défiler. Nos grands-parents ou parents nous raconteront en long et en large le marathon de feu Abdeslam Radi. L'enfance des quinquagénaires est remplie par les courses vers la gloire éternelle de Nawal El Moutawakel, Said Aouita, Brahim Boutayeb ou Khalid Skah. Plus proche dans le temps, nous avons souffert avec la quête de l'or presque désespérée d'Hicham El Guerrouj avant de savourer sa double rédemption à Athènes, en 2004.

Depuis, notre pays a vécu des cycles olympiques où les termes déception, élimination et échec ont hanté chacune des participations marocaines aux Jeux. Seul Soufiane Bakkali est venu, le temps d'un 3000m steeple à Tokyo en 2021, atténuer ce vocabulaire défaitiste. D’ailleurs, le natif de Fès remet le couvert 3 ans après avoir mis fin à l'hégémonie des athlètes kenyans sur leur distance fétiche. Son objectif est tout tracé: remporter une nouvelle médaille d'or et rentrer dans le livre des records du sport national en devenant le 1er sportif à gagner deux fois le titre olympique sur deux éditions différentes. 

Le Royaume peut également nourrir de légitimes ambitions en boxe avec le trio Khadija El Mardi, Widad Bertal et Yasmine Mouttaki. La première nommée a été sacrée championne du Monde des plus de 81 kg. Son pari en 2024 est de monter sur la plus haute marche du podium en moins de 75 kg. Un pari ambitieux à la hauteur du talent et du courage de cette championne. Ses 2 autres compatriotes ont également une belle carte à jouer pour peu qu'elles soient en forme le jour J.

Le surf, avec Ramzi Boukhiam, peut aussi nourrir de sérieuses prétentions. Tout sera conditionné par la capacité du porte-drapeau des Jeux de Tokyo à se défaire de ses rivaux et à prendre la bonne vague à Tahiti. 

Idem en taekwondo pour le binôme Abou Fares/Bouchti et en Judo avec le trio Iraoui, Moutii et Boushita.

Ces sports, contrairement à l'athlétisme ou la boxe, ne sont jamais montés sur le podium, mais l'ont frôlé à de multiples reprises. C’est pourquoi la pression sera énorme sur les épaules des engagés dans ces disciplines à Paris.

Elle sera bien moindre pour nos autres représentants qui pourront savourer ces moments de compétition et d'échanges avec des sportifs venus des 4 coins de la planète. Ils chercheront à améliorer leurs records ou leurs classements.

Une mention à part doit être accordée au football. Ses 18 représentants constituent presque le tiers du contingent marocain. Ils ouvriront le bal le 24 juillet contre l'Argentine, 48 heures avant la cérémonie d'ouverture. Ils vivront leur compétition un peu en marge de Paris et du village olympique. Leurs performances, pour peu qu'elles soient égales à leur standing actuel, pourraient apporter ce coup de fouet nécessaire pour sublimer tout le reste d'une délégation où les femmes, au nombre de 18, occupent une place de choix avec de belles perspectives. 

Et si elles étaient l'avenir du sport marocain? Et si elles imitaient leurs illustres aînées comme Nawal El Moutawakel, Nezha Bidouane et Hasna Benhassi? Si de tels exploits venaient à arriver, l'histoire de la participation marocaine à Paris n'en serait que plus belle.​

Par Amine Birouk - Rédacteur en chef de Radio Mars

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