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Développer la culture de la gagne, objectif du football marocain

La joie des joueurs du Wydad contre Sundowns, le dimanche 5 novembre 2023, en finale aller de l'African Football League. © Copyright : AFL
Pour remporter le premier trophée de l’histoire de cette compétition, les joueurs du Wydad devront se battre sur toutes les balles, rester solidaire en attaque et en défense, faire preuve de discipline et de générosité, de concentration et d’efficacité et surtout élever leur niveau de jeu.

Dix ans après le Raja, finaliste de la Coupe du Monde des clubs de la FIFA à Marrakech face au Bayern Munich de Pep Guardiola, le Wydad de Casablanca va affronter ce dimanche, en Afrique du Sud, l’équipe du Mamelodi Sundowns au titre du match retour de la finale de l’African Football League. Le Wydad aborde ce match avec un léger avantage. Il a remporté le match aller deux buts à un et dispose d’une option pour la victoire finale. Le Raja avait perdu en finale, après un brillant parcours, salué par l’ensemble des Marocains qui n’ont pas manqué de sortir après les matchs pour célébrer l’équipe à coup de klaxons. D’aucuns diront qu’il n’y a pas lieu de comparer les deux compétitions, l’une étant mondiale et l’autre continentale. Ce n’est pas faux, pourtant ce n'est pas totalement absurde de les rapprocher tant les primes distribuées sont comparables. En effet, le vainqueur du tournoi recevra une enveloppe de 4 millions de dollars. C’est exactement le montant de la prime reçue par le Raja en tant que finaliste. Le Bayern avait touché 5 millions de dollars. A titre de comparaison le vainqueur de la Ligue des Champions d’Afrique recevra 2,5 millions de dollars. Les deux compétitions sont particulièrement suivies par le président de la FIFA, Gianni Infantino, principal promoteur du projet de «Super Ligue Africaine», ce nom sera finalement abandonné au profit de l’«African Football League».

L’objectif de la FIFA est de soutenir la Confédération africaine dans sa volonté et son objectif de réduire l’écart qui ne cesse de se creuser avec le football européen notamment. Pour cela il faut développer la culture de la gagne et introduire une nouvelle mentalité chez l’ensemble des équipes. Le choix de faire rencontrer les huit meilleures équipes du continent n’est pas fortuit. Les compétitions de haut niveau participent au relèvement du niveau. Tous les matchs deviennent importants et aucun n’est «facile». Le Maroc surfe sur cette vague et toutes ses composantes agissent dans ce sens.

Pour remporter le premier trophée de l’histoire de cette compétition, les joueurs du Wydad devront se battre sur toutes les balles, rester solidaire en attaque et en défense, faire preuve de discipline et de générosité, de concentration et d’efficacité et surtout élever leur niveau de jeu. «On ne joue pas une finale, on la gagne», c’est avec cet état d’esprit que le match devra être abordé. Le Wydad l’a démontré lors de ses dernières sorties, l’équipe sait s’améliorer lorsque l’enjeu est important. Pour  cela, il faut apprendre à souffrir dans les moments «off» et à être efficaces dans les phases de domination. La référence pour cette saison est le match retour face à l’Espérance de Tunis, en Tunisie. 

Cette capacité à élever le niveau selon la compétition se retrouve à tous les niveaux du football marocain, notamment lorsqu’il s’agit des équipes nationales. On l’a vu avec les U23 qualifiés pour les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024 et champions d’Afrique et aussi chez les U17 qui entrent en scène ce vendredi en Indonésie.

Ainsi, un an après l’épopée de l’équipe nationale «A» au Qatar en Coupe du Monde, une nouvelle Coupe du Monde attend les Marocains. Elle concerne les U17. Les jeunes joueurs de l’équipe nationale se sont brillements qualifiés après avoir éliminé, 3-0 l’équipe nationale algérienne à Alger. C’est contre le Panama que le Maroc va ouvrir le bal, ce matin, avant l’Équateur, lundi prochain, et l’Indonésie, pays organisateur, jeudi d’après.

Cette dix-neuvième édition de la Coupe du Monde verra la participation de 24 équipes. Celles du groupe marocain ne sont pas là par hasard. Panama fait partie des représentants de la CONCACAF. Il s’est qualifié après avoir éliminés Cuba et le Honduras avant de perdre en demi-finale du tournoi face au Mexique 5-0. L’Équateur représente la zone Amérique du Sud au côté du Brésil, de l’Argentine et du Venezuela. Ses joueurs se sont qualifiés à deux journées de la fin du tournoi, c’est dire la qualité de l’équipe.

L’Indonésie est le pays organisateur, il a remplacé le Pérou, au pied levé suite à une inspection des infrastructures péruviennes, jugées non conformes au cahier des charges.

Le groupe du Maroc semble abordable et on peut envisager une qualification en 1/8ème de finale. Il faudra soit terminer parmi les deux premiers du groupe soit faire partie des quatre meilleures équipes classées troisièmes de leurs poules.

C’est dans les cordes, n’oublions pas que cette équipe a battu le Nigéria lors de la CAN à Alger, le Nigéria détient le record de présence en finale de Coupe du Monde de la catégorie, huit dont quatre titres de champion du Monde. Qu’elle a battu l’Algérie dans un milieu hostile, que les U23 ont battu l’Egypte en finale de la CAN, que le Wydad s’est qualifié à Tunis face à l’Espérance locale, sans oublier l’extraordinaire parcours des «A» au Qatar. Ce «Fighting Spirit» fait de plus en plus souvent partie des caractéristiques des équipes marocaines, il faudra en retrouver les ressorts dès ce vendredi en Indonésie et dimanche en Afrique du Sud. Des résultats à la hauteur des espérances des supporters marocains ne feront que renforcer la culture de la gagne, un objectif prioritaire du football marocain.

Par Larbi Bargach

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