Filinfo

Athlétisme

JO 2016. Dopage: le Kenya sous le feu des critiques

© Copyright : DR
Le Kenya fait bel et bien parler de lui au cours de cette édition 2016 des Jeux olympiques (JO) à Rio de Janeiro. Mais, cette fois-ci non pas à travers les exploits réalisés par ses athlètes, mais par les affaires successives de dopage révélées au grand jour, avant même l’entame des épreuves du sport olympique N.1.

Habitué à occuper le devant de la scène sportive à la faveur des performances de ses athlètes, en particulier dans les disciplines du demi-fond, ce pays de l’Afrique de l’Est a focalisé l’attention des observateurs et des médias lors de ces JO de Rio après que deux responsables de l’athlétisme olympique kényan ont été "renvoyés à la maison" en l’espace de cinq jours.

Si le patron de l’équipe olympique d’athlétisme, Michael Rotich s’est vu ordonner, le weekend dernier, de regagner son pays et quitter Rio après d’être embourbé dans une affaire présumée de pot-de-vin en contrepartie d'informations sur des contrôles antidopage, John Anzrah, un entraîneur d'athlétisme au sein de la Fédération kényane a été, à son tour, exclu du village olympique et renvoyé, jeudi, au pays pour violation des règles antidopage, a annoncé le Comité international olympique (CIO).

"Nous prenons note de la décision du Comité olympique kényan de renvoyer à la maison son entraîneur d'athlétisme à la suite de la violation des règles antidopage", rapporte le CIO dans un communiqué relayé par les médias locaux.
"Nous remercions le Comité olympique kényan de sa décision rapide. Le CIO a immédiatement mis sur pied une Commission disciplinaire afin d'enquêter sur l'entraîneur et l'athlète concernés", a précisé le CIO.

D’après les médias, l'entraîneur John Anzrah s'est présenté en lieu et place d'un de ses athlètes à un contrôle antidopage. Il aurait même fourni un échantillon d'urine et signé des papiers au nom de son athlète avant que le subterfuge ne soit découvert lors de la comparaison des photos d'identité.
Cette nouvelle affaire vient ainsi jeter un nouveau pavé dans la mare, et partant, alimenter davantage les suspicions qui planent déjà sur la pratique de ce sport dans ce pays de l’Afrique de l’Est, notamment après la diffusion par la chaîne allemande "ARD" de son fameux documentaire "accablant", début juillet dernier, et dans lequel elle faisait état de la découverte de preuves de pratiques de dopage à l'EPO, notamment, dans le centre d'entraînement d'Iten en haute altitude (2.400 mètres) sur les hauts plateaux du Kenya.

Alors que le pays a été retiré, juste avant les Jeux olympiques, de la liste des pays qui ne respectent pas pleinement le code antidopage, en raison des progrès réalisés par les autorités kényanes en la matière, notamment en adoptant une nouvelle loi antidopage en conformité avec les exigences de l’Agence mondiale antidopage (AMA), ces révélations sont de nature à remettre en question ces efforts entrepris pour rétablir la crédibilité de la pratique de ce sport si cher aux Kényans.

Jamais le Kenya n’a entamé aussi mal une manifestation sportive internationale. Les athlètes kényans, qui ont commencé vendredi à faire leur apparition sur la piste du stade Maracana, sous cette nouvelle zone d’ombre qui plane sur l’athlétisme dans leur pays, seraient-ils capables de surmonter cette frustration ? Seuls leurs résultats obtenus au fur et à mesure du déroulement des épreuves du sport olympique N.1 sauront le démonter.

A noter que le Kenya, qui a occupé la première marche du podium lors des derniers Mondiaux d’athlétisme à Pékin en 2015, a fait son entrée vendredi sur le tableau des médailles des JO de Rio avec la première médaille d’argent remportée par la championne du monde du 10.000 m, Vivian Cheruiyot, qui a cédé à la suprématie de l'Ethiopienne Almaz Ayana. Cette dernière a, par la même occasion, pulvérisé le record du monde de la distance, vieux de 23 ans (29 min 17 sec 45/100e) en l’améliorant de 14 secondes.

Par Le360 (avec MAP)

Tags /


à lire aussi /

Athlétisme Agence mondiale antidopage
Athlétisme Jeux olympiques 2024

Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération

Filinfo

Retrouvez-nous