Par le passé, une forte rivalité
Pendant six saisons, Benitez et Neville ont ferraillé dans les joutes de la Premier League. L'Espagnol a dirigé Liverpool de 2004 à 2010: il a remporté notamment la Ligue des champions 2005 mais n'a jamais réussi à décrocher le trophée de champion d'Angleterre, soulevé trois fois sur cette période par Manchester United, dont Gary Neville était alors le capitaine.
Evidemment, une telle rivalité sportive laisse des traces. Il faut se souvenir des nombreuses attaques lancées par voie de presse entre Benitez et Sir Alex Ferguson, alors manageur de "ManU" et mentor de Neville.
En 2015, des débuts compliqués
Leurs prises de fonction en 2015 n'ont pas été concomitantes: si Benitez est arrivé en juin dernier au Real Madrid, Neville a été appelé à la rescousse à Valence (10e, 22 pts) en décembre. Mais les deux techniciens ont en commun d'avoir mal débuté.
Le plus menacé des deux est évidemment Rafael Benitez. L'Espagnol semble s'être mis à dos plusieurs cadres du vestiaire merengue, son nom est régulièrement sifflé par le stade Santiago-Bernabeu et le jeu de son équipe ne décolle pas.
Gary Neville, lui aussi, fait figure de choix du président: sa proximité avec le magnat singapourien Peter Lim, propriétaire de Valence, lui a permis de quitter son fauteuil de commentateur sportif de la télévision britannique pour se lancer dans le grand bain pour sa première expérience d'entraîneur principal, avec son frère cadet Phil comme adjoint.
Dimanche, un match couperet
Si son Real (3e, 36 pts) trébuche à Valence, il risque de se retrouver distancé dans la course au titre derrière le duo Barcelone-Atletico. Et la presse espagnole spécule déjà sur l'éventuel remplacement du technicien espagnol par l'entraîneur de la réserve, le Français Zinedine Zidane.
"Les critiques qu'il reçoit au Real Madrid ne me concernent pas", s'est borné à dire Neville. "Cela fait partie du poste. Cela fait un bout de temps qu'il est là, il connaît ce sport et il a l'expérience." Benitez, lui, a assuré samedi avoir "confiance" face aux journalistes qui l'interrogeaient sur son avenir.