Disparus du palmarès de la Coupe d’Afrique des Nations depuis 1976, les Lions de l’Atlas comptent sur l’expérience de leur coach français, Hervé Renard, pour redorer leur blason et retrouver les sommets dans cette édition égyptienne.
En effet, le parcours du Maroc lors de ces deux dernières décennies, juste frappé d’un éclair en 2004 avec une place de finaliste, est pour le moins catastrophique: élimination au premier tour des CAN 2000, 2002, 2006, 2008, 2012 et 2013, et absence de celles de 2010 et 2015.
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Mais depuis l’arrivée d’Hervé Renard à la tête de l’équipe marocaine, le football vert et rouge a tourné, enfin, la page d’un des chapitres les plus sombres de son histoire. Le Maroc s'est arrêté en quart de finale en 2017, défait dans les dernières minutes par l’Égypte, et s’est qualifié pour la première fois depuis 1998 à la Coupe du Monde 2018, un exploit qui s'est terminé par une élimination dès la phase de poules.
Cet été, Renard joue son va-tout avec une équipe au complet autour de sa star Hakim Ziyech, absente il y a deux ans. En Égypte, il cherche à monter sur le même piédestal qu'un pharaon, car un troisième titre continental lui ferait égaler le record de Hassan Shehata, vainqueur des éditions 2006, 2008 et 2010.
Son entrée en lice a été difficile et s'est soldée par une victoire à la 89e minute, face à la Namibie (1-0). Mais la suite de son parcours reste conditionnée à un nouveau succès face à une vieille connaissance, la Côte d’Ivoire, une sélection avec laquelle il a remporté son second titre continental en 2015, après celui décroché avec la Zambie en 2012.
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“J’ai eu dans ma carrière la chance d'entraîner cette équipe, d'être au bon endroit au bon moment, et ça restera un souvenir magnifique”, a affirmé jeudi Hervé Renard à propos de son passage ivoirien en conférence de presse.
Cependant, Renard sait que les trois points contre les Éléphants lui permettraient de prendre une option sur la première place du groupe D, et donc de tomber a priori sur un adversaire plus abordable en huitièmes.
“Aujourd’hui le passé a peu d'importance. Il faut se focaliser sur le match de demain qui sera très difficile. Le plus important, c'est la qualification (pour le prochain tour de la CAN, ndlr). Bien sûr, c'est toujours, ou souvent, préférable de terminer en pole position”, précise Renard.
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Le double champion d’Afrique semble garder cette équipe ivoirienne dans son coeur, mais ne compte pas lui faire de cadeau ce soir au stade Al Salam.