"United 2026": la presse américaine plonge dans le doute

La chaîne sportive américaine ESPN a annoncé que le vote du 13 juin pour désigner le pays organisateur de la Coupe du monde 2026 aura des accents politiques. Ce qui expose le dossier nord-américain à un rejet des pays qui n’apprécient pas la politique extérieure de la première puissance du monde, révèle Al Massae du 21 mars.

Pour apaiser les inquiétudes d’une partie de l’opinion américaine, le président de l’US Soccer, Carlos Cordeiro, est monté au créneau pour déclarer que les pays votants sépareront la politique du sport, que le dossier nord-américain reste intéressant à plusieurs égards et bénéficie de ce fait de la confiance des présidents des fédérations de plusieurs pays.

Carlos Cordeiro a rappelé que la campagne des trois pays nord-américains se poursuivra dans le but d’obtenir le vote de 104 pays, nécessaire pour décrocher l’organisation de cet événement.

Dans le détail, le responsable américain a vanté les infrastructures dont dispose le trio USA-Mexique-Canada, et qui répondent, selon lui, aux normes exigées par la FIFA. Il a aussi indiqué que l’édition de 2026 rapportera 2,1 milliards de dollars en billetterie, puisque ces pays se sont engagés à écouler 5,8 millions de tickets lors de cette compétition qui connaîtra, pour la première fois, la participation de 48 sélections.

Mais le quotidien USA Today a exprimé son scepticisme quant à la capacité de l’Amérique du Nord de remporter cette candidature face à un outsider crédible comme le Maroc. Pire, le journal américain a révélé qu’une Coupe du monde organisée principalement aux États-Unis, avec 10 matchs seulement réservés au Canada et au Mexique, serait la moins rentable de l’histoire.