A en croire Assabah du 12 juillet, le grand espoir de l’athlétisme marocain, Abdelkrim Ben Zahra, natif de 1998, fait l’objet des convoitises de la part de la fédération bahreïnie d’athlétisme qui a eu recours aux services des agents pour débaucher l’athlète de l’équipe nationale marocaine des jeunes et le naturaliser moyennant des offres financières alléchantes.
Selon Assabah, plusieurs intermédiaires travaillent d’arrache-pied pour attirer Ben Zahra, qui a battu deux fois en une année son propre record et réalisé un chrono de 8:21:08 au meeting de Reisling en Allemagne, sur la distance du 3000 m steeple.
Le quotidien rappelle que le jeune athlète de 20 ans a réalisé un chrono sur la distance du 3000 m bien meilleur que celui décroché par le vice-champion du monde, Soufiane El Bakkali, quand il participait dans la catégorie des jeunes. Une performance qui donne à penser que Ben Zahra a la graine d'un champion, ce qui a attiré l'intérêt des responsables du Bahreïn, qui se disent désormais prêts à tout offrir pour le naturaliser.
Pour atteindre cet objectif, les intermédiaires travaillant pour le compte des Bahreinis tentent de convaincre l’athlète de ne pas participer aux prochains meetings d’athlétisme sous les couleurs du Maroc, le temps que l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) modifie les dispositions de la législation relative au changement de nationalité des athlètes.
Malgré le durcissement des lois de naturalisation des athlètes, les pays européens et les fédérations des pays du Golfe exploitent plusieurs failles juridiques pour attirer les athlètes du Maroc, Éthiopie, Kenya et Érythrée. Des nations connues pour leurs gisements de jeunes talents, surtout sur le demi-fond.
Pour éviter le pillage des ressources humaines sportives de ces pays, l’IAAF prévoit une condamnation en vertu de laquelle la carrière de l’athlète est gélée pour trois ans, au lieu de deux dans les anciens textes, au cas où il change de nationalité.
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