CAN 2017-Droits TV: l'Egypte déclare la guerre à Hayatou et au ...Qatar

A l'instar du non-regretté ancien président de la FIFA, Joseph Blatter, Issa Hayatou a vendu les droits TV des compétitions africaines au plus offrant, piétinant ainsi le principe du sport pour tous. Le football dit sport des pauvres est désormais l'apanage des riches. Que des populations soient privées de voir les matchs de leurs sélections, il n'y a qu'un pas que les prédateurs du sport ont allègrement franchi.

La Coupe d'Afrique des nations, cette grand-messe du football africain, ne déroge pas à la règle. Les droits TV, détenus par la chaîne qatarie beIN Sports ont été vendus au Groupe Lagardère. Lequel exige des sommes astronomiques aux pays désireux de retransmettre les matchs de la CAN.

Trois grandes nations du football, les pays d'Afrique du Nord, Maroc, Tunisie, Algérie ainsi que l'Egypte, qualifiées pour les phases finales de la CAN, ont vu leurs offres refusées par beIN Sports. Le comble de l'aberration!

L'autorité égyptienne des compétitions a ainsi décidé de déférer devant la justice Issa Hayatou, président de la CAF dont le siège se trouve au Caire.  Ladite autorité argue que ce dernier a «enfreint la loi égyptienne sur la protection des compétitions». L'action de l'Egypte s'explique par le fait que le pays a formulé en vain une offre à beIN Sports. C'est également le cas de la SNRT (Société nationale de la radiodiffision et de la télévision), de l'Algérie et de la Tunisie.

Selon des médias égyptiens Issa Hayatou devrait incessamment comparaître devant la parquet général. Une information qui, si elle se confirme, ne pourra que mettre du baume au cœur des férus du ballon au rond. Il était de temps de réagir pour rendre à ce sport ses lettres de noblesse. Un coup de balai à la CAF, comme celui fait à la FIFA, serait le bienvenu.

Des obsevateurs avancent, par ailleurs, que l'Egypte ne manquera pas de hausser le ton face au Qatar détenteur de beIN Sports, sachant que les relations entre les deux pays n'ont pas cessé de se dégrader depuis l'éviction de l'ancien président Morsi par Al-Sissi. Comme quoi, les terrains de sports sont aussi des champs de bataille politique.