Les politiques et les militants du PJD ont du mal à apprivoiser le sport. D’abord, ils ne fréquentent pas les stades et ensuite, même leur média principal, "Attajdid", zappe le sport dans ses pages.
Pourtant les théoriciens du parti n’ont jamais parlé d’une prohibition du sport dans l’islam. D’ailleurs, leur chef Benkirane a assisté à un match de football lors de la coupe du monde des clubs qui s’est déroulée à Marrakech en 2013. Il est vrai que sa présence était protocolaire en tant que chef de gouvernement dans une compétition internationale.
Il est vrai aussi que sa confession sur son amour pour le MAS, lors d’une interview à une radio, n’est pas fortuite. En cette période de campagne électorale, le football et surtout ses supporters constituent un important réservoir en matière de voix électorales. Benkirane, en bon dribbleur, est même allé loin pour justifier sa préférence pour le MAS: c’est le club de sa ville d’origine.
Petit problème, cette déclaration d’amour arrive au moment où le club a été rétrogradé en seconde division. On ne sait pas si les canaris sont des oiseaux de mauvais présage car le chef du gouvernement risque, comme le MAS, de tomber dans... l’opposition.