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Avec la CAF, il faut toujours employer le conditionnel!

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La Confédération Africaine de Football s’abrite derrière sa soi-disant volonté de «faire plaisir à tout le monde» pour masquer son incompétence.

Le premier problème du football africain s’appelle la CAF, l’instance qui le dirige. Il y a bien sûr d’autres problèmes qui pourrissent la vie du football dans le continent: infrastructures, déplacements, arbitrage, conditions d’hébergement ou de transmission, calendriers…

Mais l’Afrique a fait des progrès sur toutes ces questions. Sauf une, hélas: la CAF. Les changements de staffs ou de statuts n’ont rien changé au fond du problème. La CAF est désorganisée et personne ou presque ne lui fait réellement confiance.

Bien sûr, on nous rétorquera que le premier problème du foot dans le monde s’appelle la corruption, et que les scandales qui secouent régulièrement la FIFA, la CONMEBOL (Amérique latine) et même l’UEFA, feraient passer la CAF pour un club de bons samaritains et d’enfants de chœur. A vérifier…

Laissons de côté les questions liées à l’argent et revenons au sportif. Regardons la manière dont la CAF a géré (plutôt «non géré») la crise liée au Covid-19. D’abord plongée dans le mutisme et le silence absolu, la Confédération a fini par se réveiller… pour prendre des décisions hâtives et contradictoires.

La pandémie n’explique pas tout.

Qui sait aujourd’hui quand et comment les éliminatoires du prochain Mondial auront lieu. Ni si la prochaine CAN, déjà reportée, aura bien lieu au Cameroun en 2021.

En parlant du Cameroun, ce pays devait abriter les demi-finales de la Champion’s League opposant le Wydad à Al Ahly et le Raja au Zamalek, dans une formule de «final four». Rendez-vous était pris pour septembre… Et puis non, à la dernière minute, le pays de Issa Hayatou s’est désisté sans même prévenir la CAF.

Deux autres pays étaient initialement candidats pour accueillir ces demi-finales disputées en «one shot», sans aller-retour: le Maroc et la Tunisie. Après le désistement du Cameroun, l’Egypte a aussi glissé sa candidature, histoire de contrarier le Maroc.

Le choix de la Tunisie s’imposait, et de loin: pays neutre, à égale distance géographique et culturelle des deux pays concernés, à la situation politique et sanitaire sous contrôle. Mais non, la CAF a choisi de ne pas choisir.

Incapable d’imposer sa loi, de prendre le taureau par les cornes, et sans doute désireuse de «faire plaisir à tout le monde», l’instance dirigée par Ahmad Ahmad a chamboulé son programme de fond en comble. Les demi-finales ne seront pas jouées en un lieu unique mais en matchs aller-retour, apportant ainsi un flagrant démenti à tous les rapports et communiqués antérieurs de la CAF.

Comme si le Covid-19 n’existait pas!

Alors d’accord, les demi-finales auront finalement lieu en deux manches comme d’habitude. Mais la finale alors, où est-ce qu’elle aura lieu?

Là aussi, la CAF a décidé de ne pas décider: la finale pourrait (oui, à quelques semaines du rendez-vous, il faut toujours employer le conditionnel) avoir lieu au Maroc si le Wydad et le Raja gagnent leurs demis ; et en Egypte si les heureux élus sont Al Ahly et le Zamalek).

Et si les finalistes viennent des deux pays, qu’est-ce qu’on fait? Aucune réponse, on verra bien… Ce qui veut dire qu’il faudra peut-être de nouveau chercher un pays neutre pour abriter la finale. Ou la jouer, pourquoi pas, en deux manches. Histoire, encore une fois, de faire plaisir à tout le monde. Soi-disant.

N’importe quoi!

Par Footix marocain

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