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Le CIO ouvre aux Russes la porte des compétitions, pas encore des JO 2024

Un drapeau russe lors d'un match de hockey aux JO de Pyeongchang en 2018. © Copyright : AFP
Un retour limité, réversible et déjà controversé: le Comité international olympique a recommandé mardi la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, mais décidera «au moment approprié» de leur participation aux JO-2024 de Paris.

Un retour limité, réversible et déjà controversé: le Comité international olympique a recommandé mardi la réintégration des sportifs russes et bélarusses aux compétitions internationales, mais décidera «au moment approprié» de leur participation aux JO-2024 de Paris.

Si leur fédération internationale valide leur retour, les sportifs concernés pourront «concourir en tant qu'athlètes individuels neutres», pour peu qu'ils ne «soutiennent pas activement la guerre en Ukraine» et ne soient pas «sous contrat» avec l'armée ou les agences de sécurité des deux pays, a annoncé à la presse Thomas Bach, le patron du CIO.

Surtout, l'organisation olympique recommande que cette mesure «puisse être révoquée à la discrétion de la fédération» concernée, et s'est bien gardée de trancher le sujet le plus explosif, soit la participation des Russes et Bélarusses aux prochains Jeux olympiques.

Alors que l'Ukraine, la Pologne et les pays baltes menacent déjà de boycotter les JO-2024 en cas de présence russe et bélarusse, le CIO se prononcera sur cette question «au moment approprié, à son entière discrétion, et sans être lié par les résultats de compétitions qualificatives», a annoncé le dirigeant allemand, se laissant ainsi une complète latitude.

«Une gifle aux Ukrainiens»

Mais d'ores et déjà, la ministre allemande des Sports a estimé que le retour des bannis était «une gifle aux sportifs ukrainiens». «Le sport international doit condamner en toute clarté la guerre d'agression brutale menée par la Russie. Cela ne peut se faire qu'en excluant complètement les athlètes russes et bélarusses», juge dans un communiqué Nancy Faeser.

Loin d'applaudir la décision du CIO, le président du comité olympique russe Stanislav Pozdniakov, qui avait réclamé une réintégration sans conditions, a lui dénoncé des critères «inacceptables» et «discriminatoires».

Pressé de clarifier sa position, le CIO avait annoncé en décembre dernier «explorer des moyens» de ramener les Russes et Bélarusses dans le giron du sport mondial, après avoir recommandé leur exclusion fin février 2022 en raison de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe, avec le soutien du Bélarus voisin.

Après quatre mois de consultations avec l'ensemble du monde olympique, l'instance de Lausanne a choisi de laisser aux fédérations internationales et organisateurs de compétitions la responsabilité première d'inviter ou pas les sportifs des deux pays, se contentant de «recommandations» pour «harmoniser leur approche».

L'exécutif du CIO suggère ainsi de maintenir l'exclusion de toutes les équipes russes et bélarusses et de limiter le retour en compétition aux sportifs «détenteurs d'un passeport russe ou bélarusse» s'ils concourent à titre «individuel» et sous bannière neutre, respectent les réglementations antidopage et ne soutiennent «pas activement» la guerre en Ukraine, un critère qui s'annonce délicat à apprécier.

Par Le360 (avec AFP)

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