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CAN 2017. Côte d’Ivoire: palabres et jeux d’influence à l’origine de la débâcle des Eléphants

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Les langues commencent-t-elles à se délier après la débâcle des Eléphants au Gabon? Un journaliste sportif ivoirien présent à Oyem, au Gabon, témoigne de l’environnement délétère au sein de l’équipe et de l’influence malveillante des dirigeants de la fédération de football.

Après avoir battu 2 à 1 l’équipe de Suède et laminé 3 à 0 l’Ouganda en matches de préparation, les Éléphants de Côte d’Ivoire, pourtant donnés grands favoris de la CAN ont plus que déçu. Une débâcle dont a contribué un environnement loin d’être idéal au regard de l’enjeu.

En premier lieu, le climat nauséabond au sein de l’équipe. Ce scénario redouté qui avait déjà plombé l’ambiance au sein de la précédente génération avec la rivalité Drogba – Yaya Touré a refait surface.

« Les Eléphants sont arrivés à Oyem dans un environnement pourri » explique dans une interview le confrère Gustave de Bouaffo, envoyé spécial du quotidien Le Nouveau Réveil au Gabon. Un contexte de « frustration » née du « comportement » des dirigeants de la FIF qui ont « créé des supers joueurs », probablement en accordant trop d’intérêt à certains athlètes. A titre d’illustration, il évoque une habitude que l’on croyait révolue au sein de l’équipe nationale : « l’ingérence dans le choix de l’entraineur est une réalité » révèle-t-il.

Les événements vont par la suite s’enchaîner avec des débordements de toute part. « A Oyem, après le deuxième match, deux joueurs ne se parlaient même plus. L’autorité de ceux qu’on a appelait anciens était bafouillée, note-t-il ». Pire, « lors du match contre le Maroc, un des cadres de l’équipe a refusé son statut de remplaçant. Avec la complicité des dirigeants, Michel Dussuyer a rectifié son classement en l’alignant pendant tout le match ». Et même « à la fin du match contre le Maroc, un joueur et l’entraineur ont failli arriver aux mains ».

Quid de l’entraineur?
En présentant sa démission ce dimanche, Michel Dussuyer arguait n’avoir pas trouver « les clés » pour insuffler une dynamique à l’équipe.  Mais sa responsabilité est tout engagée pour ce qui est qualifié de manque de caractère. « Un entraîneur docile ne peut pas entraîner les Éléphants » surtout avec des « dirigeants prêts à tout imposer » et « des joueurs qui pensent que jouer dans un grand club européen suffit pour ne pas écouter les autres » fustige le confrère.

Mais au-delà de cette démission du coach, la réaction des dirigeants de la fédération est attendue sur des accusations aussi graves. Pour les observateurs, c’est toute l’équipe de l’instance fédérale qui doit en tirer les conséquences et démissionner pour avoir faite chuter le onze national de si haut.

Par ailleurs, les Ivoiriens sont en général resté sur leur faim, là où ils attendaient des noms. Une déception qui a valu au confrère d’être égratigné sur les réseaux sociaux.

Par notre correspondant à Abidjan Georges Moihet

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