Selon les termes du rapport qu’Abdelaziz Talbi, président de la commission de contrôle des clubs, a remis il y a quatre jours à la Fédération royale marocaine de football, la situation financière des clubs de la Botola D1 est en nette amélioration. Ce que conteste le quotidien Assabah, dans son édition du week-end des 3 et 4 mars, qui considère que la Commission Talbi a escamoté la vraie image de la situation difficile que vivent les clubs marocains de première division.
Pour le quotidien arabophone, seuls trois clubs, le Fath de Rabat, le Wydad de Casablanca et l’AS FAR sont en bonne situation financière. Il leur adjoint deux autres clubs qui ont connu des bonnes rentrées financières cette saison, à savoir le Difaâ d’El Jadida, qui a cédé Azaro aux Egyptiens d’Al Ahly, et le Hassania d’Agadir qui a pu signer de nouveaux partenariats avec de nombreux sponsors.
A part ces cinq clubs, tous les autres pensionnaires de la Botola 1 arrivent difficilement à joindre les deux bouts, selon Assabah. Pour preuves, il cite la dette de 20 milliards de centimes que le Raja a héritée de l'ère Boudrika, la grève des joueurs du Chabab Rif Al Hoceima et la bronca de ceux du Kawkab de Marrakech pour raisons de non-paiement de salaires et primes, les dirigeants du Moghreb de Fès qui font la collecte pour renflouer les caisses du club et le Moghreb de Tétouan dont le président menace de jeter l’éponge. Même les joueurs de la Renaissance de Berkane, club dont le président n’est autre que Fouzi Lekjaa, se plaignent du manque de primes de signatures.