Certains médias américains se sont dits un peu surpris par la souveraine et courageuse décision du Maroc de se porter candidat à l’organisation du Mondial 2026, contre le trio formé par les pays du mort-né Accord de libre-échange nord-américain (ALENA): Mexique, USA et Canada. Pour la plupart de ces médias outre-Atlantique, la candidature du Maroc ne pèsera pas lourd face au tio américain, pourtant séparé par des murs électrifiés et se regardant parfois en chiens de faïence.
Selon un rider digest sélectionné par le quotidien Al Massae, dans son édition du vendredi 18 août, le site officiel de la chaîne sportive américaine ESPN a sorti un long article, qu'il a titré: «Le Maroc en route vers un 5e échec pour l’organisation du Mondial», en référence aux candidatures marocaines pour les Coupes du monde de 1994, 1998, 2006 et 2010.
Le site a ajouté que le Maroc est loin du niveau du dossier USA-Mexique-Canada car les infrastructures de base dont disposent ces pays, en général, et celles sportives dont les stades en particulier, sont loin d’être comparables. Pour ESPN, il est tout simplement «impossible pour le Maroc d’organiser seul une Coupe du monde à 48 équipes». Après avoir réitéré qu’un «5e échec du Maroc est inéluctable», la chaîne croit savoir que la candidature du Maroc n’a qu’un seul objectif, celui d’avoir de plus grandes chances pour le Mondial suivant, celui de 2030. Un Mondial pour lequel l’Argentine et l’Uruguay ont déjà l’intention de présenter une candidature commune, au même titre que la Grande Bretagne, avec l’Irlande, le pays de Galles ou l’Ecosse.
Pour le journal américain à grand tirage, le Washington Post, le Maroc a certes attendu la dernière minute pour se lancer dans la course au Mondial 2026, mais si l’on s’en tient, écrit-il, aux déclarations de Gianni Infantino, président de la FIFA, le royaume est capable d’organiser une Coupe du monde. Surtout que le pays a accueilli deux Coupes du monde des clubs successivement en 2013 et 2014 et dispose de l'avantage d'être au centre de plusieurs continents: Afrique, Europe, Asie et Amériques.
Mais le Washigton Post tempère ces avantages en estimant, qu’in fine, le dossier du trio américain est assez solide puisque les USA, à eux seuls, ont aujourd’hui 37 stades prêts, auxquels s’ajoutent trois stades mexicains et 9 canadiens, sans parler de ceux en projet.
Les carottes sont-elles alors cuites pour le Maroc? Verdict en juin prochain.