“Les conditions de jeu et de sécurité n'étaient pas réunies lors du match retour de la finale de la Ligue de champions de la CAF, empêchant le match d'arriver à son terme. En conséquence, le match retour devra être rejoué sur un terrain en dehors du territoire tunisien après la CAN à une date qui sera programmée. Il faut que la direction des compétitions prenne la mesure de ce qui vient d'être décidé”. C’est par ces mots que Hédi Hamel, conseiller du président de la Confédération africaine de football Ahmad Ahmad, a annoncé la décision du comité exécutif de la CAF, réuni à Paris, de faire rejouer la finale retour entre le Wydad et l’Espérance sportive de Tunis.
Une décision qualifiée de scandaleuse par le chef du gouvernement tunisien Youssef Chahed. “Suite à la mascarade de la CAF, je salue nos unités sécuritaires qui constituent un exemple à suivre à travers le monde et ceux qui doutent de l’efficacité de nos institutions sécuritaires n’ont qu’à assumer leurs responsabilités. Un grand bravo au public de l’espérance sportive de Tunis pour la discipline dont il a fait preuve lors du dernier match”, lit-on dans un post publié dans la soirée de mercredi par Chahed sur sa page officielle Facebook.
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Pourtant, les images diffusées sur beIN Sport, partenaire officiel de la CAF, et reprises par les médias du monde entier prouvent le contraire.
Tout a commencé après que l’arbitre gambien, Bakary Gassama, a refusé un but au club casablancais pour un hors-jeu imaginaire. S’en est suivi une heure trente minutes de grand n’importe quoi, le tout sous les yeux de Youssef Chahed.
Après l’annonce du dysfonctionnement de la VAR, le clan wydadi refuse de poursuivre cette rencontre et exige le recours à l'arbitrage vidéo. Les membres de la confédération africaine, les dirigeants du Wydad et de l’Espérance, ainsi que des forces spéciales envahissent alors la pelouse du stade de Radès.
Les joueurs marocains sont alors attaqués par de tierces personnes se trouvant aux abords du terrain. Pire encore, certains d’entre eux, ne figurant pas sur la feuille de match, ont été agressés par les services de “désordre” dans les coulisses.
Les supporters marocains qui ont fait le déplacement en Tunisie ont, pour leur part, été victimes d’humiliations, insultes et agressions en tous genres. et ce avant, pendant et après cette finale.
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Même le président de la CAF, Ahmad Ahmad, n’a pas été épargné par les intimidations des Tunisiens. Le Malgache a avoué que “le président de l’Espérance de Tunis m'a menacé devant des témoins”.
Préférant éviter un quelconque débordement dû aux failles sécuritaires, l’instance dirigeante du football africain a préféré donner le coup de sifflet final et proclamer le club local vainqueur, avant de convoquer une réunion d’urgence pour “débattre des issues réglementaires à réserver à cette rencontre”.
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Lors de la cérémonie de remise des prix, c’est le premier ministre tunisien lui-même, escorté par des militaires cagoulés portant des Kalachnikovs, qui a reçu le trophée des mains d’Ahmad Ahmad. Chahed a finalement raison, cette finale était bien sécurisée, trop même.
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2 commentaires /
Donc, si les Ninjas sont là à l'intérieur du stade pour assurer la sécurité, c’est qu’il n’y a pas de sécurité, logique NON ?
DIMA-RAJA
Donc, si les Ninjas sont là à l'intérieur du stade pour assurer la sécurité, c’est qu’il n’y a pas de sécurité, logique NON ?