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Botola

Dites oui, dites non, mais dites quelque chose!

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Si le gouvernement continue de se cacher, la fédération doit assumer ses responsabilités et nous dire si la Botola reprendra. Ou pas. Mais tout de suite, parce qu’il y a le feu!

Le dernier match de Botola a eu lieu en mars dernier, entre Oued Zem et Zemamra (2-1). Un match triste, déjà, sans public et sur terrain neutre. C’était un vendredi 13, un jour et un chiffre qui ne portent généralement pas bonheur. Depuis, rien.

Après un arrêt de trois mois et des poussières, personne ne sait d’une manière ferme et définitive si la Botola reprendra. Ni si elle ne reprendra jamais! Tout le problème est là.

En trois mois, le gouvernement a régulièrement éludé la question, entretenant un flou artistique qui devient injustifiable. Nous ne sommes plus au début de la pandémie où personne ne savait à quoi s‘en tenir avec le Covid-19. Aujourd’hui on sait.

Le gouvernement est en mesure de décréter la reprise ou non du football dans le royaume. C’est son devoir, sa responsabilité. Qu’il dise oui, qu’il dise non, peu importe au stade où nous en sommes. L’essentiel, c’est de trancher la question pour permettre à la planète foot de tracer une feuille de route.

On sait par exemple que la fédération pousse pour une reprise. Qui serait dument encadrée pour respecter le plan de confinement / déconfinement lancé par les autorités publiques. La fédération étudie les scénarios de cette reprise pour savoir où, quand et sous quelle forme. Mais elle attend… Jusqu’à quand?
Nous avons donc une fédération qui attend le feu vert du gouvernement qui attend… Qui attend quoi, en fait?

Nus savons très bien que le Covid-19 ne disparaitra pas d’une baguette magique dans les semaines qui viennent. Mais le risque lié au virus n’est pas, n’est plus une excuse pour maintenir cette incertitude qui plane sur le sort de la Botola.

Répétons-le : le gouvernement doit trancher. S’il ne le fait pas, c’est à la fédération de trancher. A un moment donné, il n’est plus possible de se cacher. Il faut sortir du bois et assumer. Parce qu’il y a urgence.

Nous avons quand même des clubs et des joueurs qui ne savent plus sur quel pied danser. «Danser» est d’ailleurs le terme approprié pour décrire l’état d’esprit du monde du foot.

Les joueurs sont des professionnels. Ils ont une vie, une famille. Ce sont des êtres humains, des travailleurs. On ne peut pas les considérer comme des boutons sur lesquels on peut attente jusqu’au dernier moment pour appuyer…ou non.

Et que dire des dirigeants de clubs et de tous ces gens qui doivent mettre en place des budgets, trouver des montages financiers, chercher des terrains d’entrainements, des stades, des lieux d’hébergement, négocier des contrats, etc.

Le football marocain n’est pas seulement en crise. Il est en berne. Il déprime. Le terme n’est pas trop fort. Si notre football était un homme, il serait aujourd’hui en état catatonique devant un psychothérapeute qui désespère de le réanimer…

La question aujourd’hui n’est plus de savoir s’il faut reprendre ou non. Ce débat est dépassé. Il faut juste dire oui ou non. Et si le gouvernement se cache, la fédération n’a pas le droit de se cacher.

Dites oui et imaginez un scénario pour la fin de la saison. Ce qui, en soi, ne serait pas une mince affaire. Parce que c’est là qu’on attend le débat (jouer tous les matchs en sursis ou disputer simplement des play-offs?).

Ou alors dites non, et tout de suite. Même si c’est triste, cette fin brutale, serait un soulagement, une délivrance pour les joueurs, les dirigeants et les supporters. Qui verseront une larme mais vont au moins pouvoir rentrer chez eux!

Par Footix marocain

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