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Le Maroc en futsal, un champion dominateur et puissant

Les Lions de l'Atlas de futsal se congratulent après la victoire face à la Libye en demi-finale de la Coupe arabe, le 14 juin 2023. © Copyright : DR
En effet, le parcours de l’équipe nationale, lors de ce tournoi, est celui d’un champion qui déroule, avec des résultats qui ne souffrent d’aucune contestation. On dit souvent que les matchs de compétitions se décident sur des détails, ce n’est pas le cas des Lions de l’Atlas du Futsal.

Jamais dans l’histoire des sports collectifs au Maroc une équipe n’a autant dominé son sujet que celle de Futsal, sacrée championne arabe, lors de la 7e édition de la «Arab Futsal Cup», qui s’est tenue en Arabie Saoudite entre le 6 et le 16 juin dernier.

Les seuls précédents et exemples connus de sportifs marocains, dominateurs et puissants, sont ceux de Said Aouita, l’immense champion des années 80, et Hicham El Guerrouj, recordman des courses de demi-fond depuis les années 2000. C’était pour des compétitions individuelles.

Le Maroc sportif a certes été couronné plusieurs fois. D’autres champions immenses, en individuel ou en sports collectifs, se sont vus attribués des médailles, des titres ou des coupes dans des compétitions régionales ou même mondiales. C’était à chaque fois au prix d’efforts intenses, en mouillant le maillot, en se battant jusqu’au bout et dans la souffrance des acteurs mais surtout des supporters.

Les équipes marocaines, qu’ils s’agissent de sélections ou de clubs, ont toujours fait preuve de courage, de solidarité, d’esprit de sacrifice et de résilience. Autant de qualités qui correspondent au quotidien de leurs compatriotes qui travaillent durement pour gagner leur vie. Au Maroc, un pays sur le chemin de l’émergence, il n’y a pas de rente pétrolière pour faire vivre les marocains dans l’illusion de la prospérité et les Marocains ne sont pas des assistés qui attendent l’aide publique pour survivre.

Leurs équipes étaient à leur image, jusqu’à l’arrivée de cette bande de champions qui ont fait preuve d’autorité tout au long du tournoi qu’ils ont dominé de la tête et des épaules. Est-ce les prémisses d’un nouveau Maroc, sûr de lui et de ses capacités? C’est possible, l’avenir nous le dira. En tous cas, le parcours de cette équipe de Futsal le laisse présager. Il faut dire qu’ils étaient, avant le début de la compétition, double tenants du titre arabe et qu’ils sont également double champions d’Afrique. Avec ce nouveau titre, glané en Arabie Saoudite, ils deviennent recordman avec 3 trophées à leur actif.

Le futsal est un produit dérivé du football. Comme cette discipline, il se pratique avec les pieds. Il est né en Amérique du Sud avec des règles complémentaires puisés du basket-ball et du hand-ball. A l’international, le Maroc, outre les compétitions arabes et africaines, a participé deux fois à la Coupe du Monde sans briller. Ce n’est que partie remise, la prochaine, prévue en 2025 sera la bonne, si l’on se fie à ce qu’il nous a été donné de voir ces deux semaines de juin.

En effet, le parcours de l’équipe nationale, lors de ce tournoi, est celui d’un champion qui déroule, avec des résultats qui ne souffrent d’aucune contestation. On dit souvent que les matchs de compétitions se décident sur des détails, ce n’est pas le cas des Lions de l’Atlas du Futsal. En 6 matchs joués, ils ont remporté 6 victoires, marqué 32 buts et encaissé 6 buts seulement. Une moyenne de plus de 5 buts par match c’est impressionnant. Mais au-delà des statistiques c’est surtout les qualités techniques des joueurs qui ont impressionné.

Il est vrai qu’à la différence du football, le Futsal est basé sur la technique et moins sur le physique.  La force des joueurs marocains réside dans leurs capacités à conserver le ballon, à multiplier les combinaisons et à se projeter vers l’avant avec une vitesse et un panache spectaculaire. Les supporters marocains sont fiers et séduits, par la victoire finale bien sûr, mais par la manière également.

A aucun moment on ne les a sentis en difficulté. Bien au contraire, ils ont parfois donné l’impression de lever le pied pour éviter d’humilier l’adversaire. Le score de 7-1 se passe de commentaires, c’est le plus gros score des 7 dernières finales, il contribue à l’amélioration de l’estime de soi de l’ensemble des Marocains, même si ce n’est pas avec la même intensité que lors de la participation du Maroc en Coupe du Monde. Il faut dire que ces deux sports ne jouent pas dans la même cour de popularité.

Cette victoire aura une suite et des ambitions. L’équipe nationale a gagné l’estime et le respect des Marocains qui s’identifient de plus en plus à ce qu’il se fait de mieux. Le défaitisme, ancien compagnon de nos participations à divers tournois internationaux, laisse place progressivement à la confiance en soi et en nos capacités à dominer et montrer notre puissance. Ce passage une fois emprunté ne permet pas de marche arrière, on l’espère vivement.

Par Larbi Bargach

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