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Rabat, la Ville lumière a brillé

Cérémonie de clôture de la Coupe du monde des clubs, le 11 février 2023 à Rabat. © Copyright : DR
Ceux qui connaissent la ville de Rabat ne sont pas surpris, sa capacité à organiser des événements d’envergure est avérée même si elle a du mal à se dégager d’une image de ville sobre, discrète et timide.

Les rideaux sont tombés et après une semaine de festivités sportives, Rabat vaque à nouveau à ses occupations, comme si de rien n’était, avec la sérénité, le calme et la majesté qui se dégagent toujours de celle qui est l’une des plus belles villes d’Afrique.

Pourtant, ce que vient de vivre la capitale du Royaume est loin d’être anodin. Pendant une semaine, Rabat a organisé deux étapes importantes du Tour du monde professionnel de golf et la plus importante compétition entre clubs champions de leurs continents respectifs, organisée par la FIFA.

En effet, le Trophée Hassan II est une étape clé du PGA Tour Champion, le must des compétitions de golf pour homme et la Coupe Lalla Meryem est inscrite au Ladies European Tour, ce qui se fait de mieux en golf féminin.

En organisant tous ces événements simultanément avec la même efficacité et le même succès, Rabat Ville lumière, capitale marocaine de la culture, devient un candidat sérieux pour le titre de capitale de l’événement sportif. Il faut toutefois nuancer en rappelant que Casablanca a une sacrée avance et que la concurrence est rude avec d’autres villes: Tanger, qui partage largement les honneurs de Rabat pour le Mundialito; Marrakech et Agadir pour avoir été le théâtre des premiers Mundialito en 2013 et 2014; Tétouan qui peut se prévaloir du premier stade aux normes internationales de l’époque avec en prime l’accueil du Real Madrid le 27 avril 1928 –dans ce qui restera comme le premier match du Real à l’étranger selon plusieurs experts du football mondial; Fès, Oujda, Kénitra et les nouvelles venues que sont Berkane, jadis connue pour son basket et Laâyoune avec son futur stade en projet.

Ceux qui connaissent la ville de Rabat ne sont pas surpris, sa capacité à organiser des événements d’envergure est avérée même si elle a du mal à se dégager d’une image de ville sobre, discrète et timide.

Le résultat est brillant, le Trophée Hassan II, la Coupe Lalla Meryem et leurs publics ont tenu leur rang, comme d’habitude. On connait le professionnalisme des organisateurs et le niveau d’exigence des responsables, c’est toujours du très, très haut niveau.

La belle surprise c’est l’organisation et le public de la Coupe du monde des clubs qui nous l’ont réservée. Un public de connaisseurs, d’amateurs du beau jeu, fairplay et engagé. La majorité était acquise au Real Madrid dont les supporters sont tous organisés en Peña (nom donné aux associations de supporters en Espagne) et il faut le dire, elles étaient présentes en masse. 50 Peñas en tout, de Casablanca, Rabat, Tunis, Alger, Laâyoune, Macédoine, Azerbaïdjan, Londres, toutes n’avaient qu’un objectif: encourager leur équipe favorite.

Elles n’étaient pas seules, les supporters égyptiens, saoudiens ou brésiliens étaient présents, moins audibles mais bien présents. Le public marocain, connaisseur, amateur de beau jeu et fairplay, les a souvent soutenus lors de leurs belles phases. Que ce soit Al Ahly en demi-finale ou Al Hilal en finale, les adversaires du Real n’ont pas du tout à rougir de leurs prestations et le public l’a bien compris en réservant une standing ovation au Hilal après la finale.

Le public a montré également son engagement en entonnant, spontanément et par deux fois,  l’hymne national au cours du match avec un pic pour le passage relatif à la devise «Allah, Al Watan, Al Malik».

Cet engagement du public et du peuple marocain mérite une petite remarque que les organisateurs ne manqueront pas de redresser la prochaine fois. Pourquoi obliger les gens à se garer au parking Nord, les faire rentrer par la porte Sud et les faire sortir par la sortie Nord? 5 km de marche avec des enfants en bas âge, ce n’est pas cool. Ce n’est pas très grave non plus, avec zéro avertissement en finale et 8 buts au compteur, le spectacle était au rendez-vous de ce tournoi et c’est là l’essentiel pour le public. Gratifié d’un feu d’artifice final de très haute facture, il a vite oublié, il a brillé, il est prêt pour les prochaines occasions.

Par Larbi Bargach

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