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Quand le 12ème joueur devient le 1er!

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Ce weekend nous l’a rappelé d’une manière spectaculaire. Sans leur extraordinaire public, les deux géants du foot marocain ne seraient plus que deux clubs comme les autres. Ou presque.

On peut dire que lorsque le gouvernement a décidé le retour du public des stades, il venait d’apporter ce qui manquait le plus au Wydad et au Raja: ce petit supplément d’âme, cette motivation supérieure, cette rage de vaincre qui peut transcender même une équipe moyenne. Parce que, s’ils peuvent remercier leur public, qui n’aura pas été le 12ème homme sur le terrain mais le 1er (et c’est surtout vrai pour les Rouges), les deux grands clubs casablancais n’ont pas soudainement réglé tous leurs problèmes techniques. Ils n’ont pas subitement retrouvé un niveau de forme olympique, voire mondial.

Face au Guinéens de Horoya, zéro point au compteur et venus jouer leur dernière chance à Casablanca, le Raja a longtemps donné l’impression de viser un bon 0-0 des familles, sans plus. Sans entraineur depuis le limogeage surprenant de Wilmots, et sans grandes idées dans le jeu, les Verts ont compté sur le soutien du public et une certaine baraka pour tenir la baraque. Les corners (3/7) et les frappes cadrées (1/5) étaient largement favorables au Horoya. Malgré une possession stérile et sans grand danger, les Verts s’en sont remis à un nouveau but de Moutouali, sur un ballon cafouillé, pour l’emporter.

Cette victoire est un beau cadeau pour le retour du magnifique public du Raja dans les stades. Sur le plan comptable aussi, l’opération est belle. 3 matchs, 3 victoires, le Raja fait plus qu’entrevoir le deuxième tour de la Champions League.

Mais dans le jeu, tout est à revoir. Face au modeste Horoya, le meilleur Vert (après le public!) s’appelait Marouane Fakhr, le gardien, qui a multiplié les parades et les arrêts-réflexes. Cela veut dire ce que cela veut dire.

Le rôle du public a été encore plus manifeste lors du choc Wydad–Zamalek, où les fans ont su créer une ambiance franchement exceptionnelle. Sur le terrain, le Wydad a vécu un premier quart d’heure en enfer, où il a encaissé un but et essuyé plusieurs vagues offensives d’un Zamalek déchainé.

Que se serait-il passé si la suite du match s’était déroulée à huis-clos? On ne le saura jamais.

Comme un seul homme, voire comme un «joueur» supplémentaire (et quel joueur!), le public a poussé et littéralement obligé les joueurs à donner ce qu’ils avaient de meilleur. Cela suffit pour produire des miracles.

Quand on voit un garçon comme Farhane, seulement 4ème dans la hiérarchie des arrières centraux (après Dari, Comara et Abou El Fath), sortir un match de patron et marquer un but de pur attaquant, sur un magnifique retourné, lui qui n’avait jamais marqué pour les Rouges, alors là, oui, on peut parler de miracle.

Et que dire du pétage de plomb du banc égyptien en fin de match, au moment même où le Zamalek était tout proche du 2-2? Sans cette saute de concentration, dans laquelle l’atmosphère créée par le public a clairement joué un rôle décisif, le match se serait probablement clôturé par un 2-2 plutôt que sur ce 3-1, avec en bouquet final un troisième but somptueux.

Coach Regragui, qui jouait peut-être son avenir sur ce match, a su mériter cette victoire. Avec Farhane, les revenants Moutaraji et Amloud, la titularisation de Jaadi ou le redéploiement de Daoudi dans le cœur du jeu, le coach a pris des risques et fait un sacré pari. C’était à quitte ou double, en quelque sorte.

Mais c’est le 12ème joueur des Rouges qui aura été le vrai homme du match. C’est lui qui a maintenu le Wydad en vie, aux pires moments de cette partie. Tant mieux pour Regragui et ses hommes qui s’offrent un vrai bol d’oxygène, et qui ont cravaché pour arracher une victoire méritée.

Par Footix marocain

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